Diane Varden [terminée]

11 juin 2050

Etrange. Jusqu'à maintenant jamais encore je n'ai ressenti un tel besoin d'écrire. Pourtant Dieu sait que j'en ait eu maintes et maintes fois l'occasion, mais jamais cela ne m'était apparu comme nécessaire. Est-ce dû à ce climat de violence de plus en plus présent, croissant depuis onze ans ? Depuis l'investiture de ce maudit Moire ? Ou à cause de la mort de mon frère ? Je n'en sais rien. J'ai seulement conscience que je dois écrire mon histoire, si banale en ces temps troublés. Ce journal intime sera mon bien le plus précieux dans le futur. Couché par écrit ce que je ressens me paraît le meilleur moyen de ne pas imploser. De rage, de haine et d'impuissance. Peut-être, quand tout cela sera fini, quand l'ère des Moires aura pris fin, ce document sera un bien précieux pour ne pas oublier ce qui s'est passé. Car si un jour, enfin, nous étions libérés de ce joug il nous faudrait retenir cette atroce expérience. Pour ne pas réitérer nos erreurs passés. Mais je ne me fais pas d'illusions. L'Homme a la mémoire courte...

Suis un bref historique de la guerre et du changement que cela a provoqué chez la race humaine, racontant de manières succintes les événements ayant eu lieu à Francfort. Puis vient une "fiche d'indentité" de l'auteur, collé sur les vieilles pages jaunies.


Prénom : Diane
Nom : Varden
Age : 28 ans (en 2050)
Race : Humaine
Catégorie : Esclave
Appartient à : Ici le nom a été rayé avec violence, le rendant complétement illisible.

Ici commence le journal "intime" proprement dit.

D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours été une femme profondément indépendante. La seule personne à qui j'ai accordé toute ma confiance est morte aujourd'hui. Ca m'a appris une dure leçon. Mais au moins maintenant j'ai compris : il ne faut jamais accordé son amour à quelqu'un, car d'une manière ou d'une autre on est toujours blessé à la fin. Oui, je suis amère et j'en ai conscience. Mais qui ne le serait pas à ma place ?
Je n'ai pas toujours été comme ça, détrompez-vous. Avant j'étais une personne extrêmement sensible, je ne supportais pas de voir qui que ce soit souffrir, j'avais de la sympathie pour tout le monde même les plus parfaits étrangers. Mais la vie a appris à ne pas montrer ce côté de ma personnalité sous peine de-n'ayons pas peur des mots- me faire piétiner. Pourtant, parfois, je la sens encore. Mais j'ai appris à la cacher tout au fond de moi, enfermée à double tour dans un coin sombre de mon coeur. A la place j'ai appris le pouvoir de la manipulation, de la séduction, du mensonge et de l'ironie. Croyez-moi, bien utilisés ces quatre atouts sont de vraies armes. Et pour tout avouer je prend un certain plaisir à les utiliser. Comme une araignée préparant sa toile avec soin je prend toujours un incroyable bonheur à voir ma proie tomber dedans. J'aime cette sensation enivrante de pouvoir. Et je crois pouvoir dire sans me vanter que je suis assez intelligente pour être très douée à ce petit jeu. Ne me jugez pas, chacun survit comme il le peut.
Parmi les plus gros défauts que je me connnaissent, mon entêtement est sans doute le plus terrible et ma fierté le plus destructeur. Quand je tient quelque chose je ne lâche jamais le morceau, et pareillement je ne plois jamais l'échine devant qui que ce soi ! Et surtout pas devant ces maudits Moires ! Il ne faut jamais dire jamais me diriez-vous. Qu'importe, je préférerais mourir plutôt que renoncer à ma fierté. Peut-être parceque c'est tout ce qu'il me reste...

Dans mes "armes", il me semble avoir cité la séduction ; il est grand temps d'expliciter. Je suis loin d'être narcissique, mais je crois pouvoir dire sans mentir que je suis une belle femme. Et en plus je sais parfaitement mettre en valeur les atouts que la Nature m'a offerts : je sais comment plaire aux hommes grâce à ce savant mélange de légéreté, de coquetterie, de naïveté et de provocation qui leur plaît. Je suis de taille moyenne, presque petite du haut de mon mètre soisante-cinq, mais j'ai souvent remarquer que c'était un avantage : les hommes aiment que les filles aient l'air fragile. Et je l'ai, avec mes traits angéliques, mes longues boucles brunes et mes yeux sombres et limpides que plusieurs de mes amants ont déjà comparés à ceux d'une biche. Certe, j'ai l'air fragile, mais je ne le suis pas ; je suis plus dure que le fer à l'intérieur. Mince et bien proportionnée, je suis plutôt musclée pour une femme, une musculature fine qui me donne un côté élancé qui plaît beaucoup. Comme de tant d"autres choses, j'ai fait de mon aspect une arme. Un homme un peu réticent à partager une information ; quelques regards séducteurs, des sourires entendus, un peu de baratin et il se transforme comme par magie en le plus bavard des informateurs. Enfin en général, cela ne marche pas sur ceux qui ont plus de jugeote, mais étonnamment il n'y en a pas tant que ça. Et je ne parle même pas des Moires, ceux-là ne prennent pas la peine de séduire, les humaine qu'il veulent ils les prennent et puis c'est tout.


Maintenant parlons de mes aspirations dans la vie. Vous savez, ces rêves que tout à chacun possède, ce qui nous fait avancer, garder espoir et ne jamais céder ? Moi ça se résume en une seule et unique chose : me venger. Je n'aurais de cesse de le voir mort.
Qui ? Tout simplement le deuxième homme le mieux protégé et le plus puissant de Francfort. J'ai nommé le Premier Ministre Melvil Straker...
Pour que vous puissez comprendre cette haine qui me dévore de l'intérieur, il faut remonter loin en arrière et vous racontez l'histoire de ma vie.

Je suis née en 2022, dans une petite ville au sud de Francfort, bourgade trop insignifiante pour être citée ici. J'eus, jusqu'à mes dix ans une enfance des plus banales. Je n'étais pas malheureuse, et je n'étais pas vraiment heureuse non plus. Sans doute, si mes parents s'étaient montrés plus affectueux envers moi aurais-je connu une félicité pafaite ; mais ce ne fut pas le cas. J'étais leur deuxièmre enfant, née dix ans après mon frère Luke. Et ils ne m'aimaient pas. Combien de fois, pendant toutes ces années me suis-je demandé s'il ne m'avait pas eu par accident... Eux, ils aimaient leur premier-né, si beau, charismatique, talentueux et altruiste. Mon frère avait tout pour plaire, et moi je n'étais qu'une gosse braillarde et capricieuse, moyennement éveillée, qui leur tombait sur les bras à un moment où leurs moyens financiers étaient au plus bas.

J'aurais pu détester Luke pour ça. Car ne vous méprenez pas j'étais bien consciente de cette différence que mes parents faisaient entre nous, je crois qu'à l'âge de cinq ans je m'en étais déjà rendu compte. Mais comment détester le seul être qui m'aimait, m'aimait réellement en ce bas monde ? Luke était le seul à m'écouter, à faire attention à moi, à me féliciter ou encore à me consoler quand j'étais triste. Puis vint 2032, et même moi, gamine de dix ans me rendit compte que le monde venait d'être bouleversée irrémédiablement par la catastrophe.
Les cinq ans suivant, je les passai dans l'expectative. Inconsciemment, j'étais en attente de cette guerre dont tout le monde parlait tout bas, de cette guerre qui bouleverserais le monde. Le seul événement considérable que je retint de ces cinq ans d'attente fut le départ de mon frère dans l'armée. Tout les reste est noyé dans mes souvenirs, flou et incertain, mais ce jour-là est gravé dans ma mémoire, je me souviens de chaque détail. C'était un soir de juillet 2030 qu'il lacha cette information qui fit l'effet d'une bombe autour de la petite table de la cuisine où nous étions tous en train de manger. Mon père le regarda comme s'il était soudainement devenu fou et ma mère devint toute pâle comme si elle allait s'évanouir. S'ensuivit une longue dispute durant laquelle il resta inébranlabre. Sa décision était prise, et rien ne le ferait changé d'avis ; par certains côtés on se ressemblait beaucoup lui et moi... Pour ma part je ne dis rien, ne protestai même pas. J'avais compris que tout serait inefficace, et j'étais anéantie.

Le lendemain matin, il avait déjà fait son sac, et se préparait à prendre le train pour aller à son camp. Je l'accompagna jusqu'à là-bas sans mot dire ; j'avais la gorge serrée par un pressentiment que je ne m'expliquait pas. On marchait lentement sur le chemin poussiéreux qui menait à la station, lui l'air fier avec son sac sur l'épaule, et moi la tête baissée, traînant les pieds avec une moue boudeuse. Pius ma voix brisa violemment le silence inconfortable qui s'était installé entre nous :
"Je ne veux pas que tu partes !"
J'avais pris un ton desespéré et plein de colère à la fois. Je m'arrêtai brusquement et lança un regard venimeux à son dos, plantée au milieu du chemin, les bras croisés. Je l'entendis pousser un soupir avant qu'il ne se retourne lentement ver moi, un air indéchiffrable sur son visage aux traits réguliers.
"Tu comprend pas Diane, je dois le faire. Je ne peux pas rester ici, je dois défendre les idéaux auxquels je crois."
Sa voix était douce, presque suppliante. En effet, je ne comprenais pas, je ne voulais pas comprendre. Ma mâchoire se crispa et je lui répondis séchement :
"Je vois... Tes idéaux c'est plus important que nous...Que..que moi."
Ma gorge se noua en prononçant ses mots et je dus rapidement battre des paupières pour chasser les larmes que je sentais monter malgré moi. Trop tard Luke les avait vu. Il me prit dans ses bras et je craqua. Je pleurai, pleurai comme je n'avais jamais pleuré, blottie contre lui. Il essaya de me consoler comme il put, me promettant des lettres toutes le semaines, des cadeaux, mais rien ne semblait capable de me calmer. Pourtant au bout d'un moment le flot fut bien obligé de se tarir. Et alors il m'offrit un cadeau que je garde toujours sur moi, c'est mon bien le plus précieux à ce jour. Un pendentif que je garde toujours autour de mon cou, une croix celte pour être précise. C'avait été notre truc ça à Luke et moi, on se passionnait pour les vieilles légendes celtes, et il avait acheté cette croix à cause de ça et disait toujours qu'il pensait à moi quand il la mettait.
On reprit le chemin, jusqu'à la station, sans rien dire, gênés. Plus un mot ne franchissait la barrière de nos lèvres ; même quand il monta dans le train je ne dis rien. Il me prit dans ses bras, grimpa à l'intérieur et ne me quitta pas du regard jusqu'à ce que ce dernier démarre. Moi j'étais debout au milieu du hall bondé, immobile, comme hébétée de souffrance. Je serrais contre mon coeur la petite croix celte tout en regardant le train s'éloigner, devenir de plus en plus petit et pour finir disparaître à l'horizon. Alors je fis lentement la route inverse, perdue dans mes pensées.

Les trois ans qui suivirent restent dans le brouillard. Je crois me souvenir de quelques disputes avec mes parents, devenus de plus en plus distants avec moi, de quelques bêtises que j'avais faites. Rien de bien important. Si ce n'est bien sûr l'inoNdation de 2032 qui marqua un tournant décisif pour tout le monde.
Puis la guerre éclata et tout changea. Mon père avait la quarantaine passée ; il fut quand même enrôlé. Il crevait de trouille, et moins de quinze jours plus tard, ma mère et moi reçurent la lettre fatidique qui annonçait son décès. Je ne pleurai même pas. Je me rappelle juste avoir regretter de ne pas l'avoir connu ; au fil du temps le fossée s'était creusé et mon propre père était devenu un étranger. Ma mère, aigrie, tomba malade et mourut peu de temps après. J'étais seule, à peine quinze ans et je devais me débrouiller toute seule. Certe il me restait Luke, mais il étais au front et je ne reçu aucune nouvelle de lui. je crois que c'était ça le plus angoissant, cette incertitude. Etait-il mort ? blessée ? ou encore prisonnier ? je n'en savais rien et ça me rendait folle. Plus rien ne me retenait ici, et, avec tout l'argent que j'avais pu rassembler, je partis sur les routes.

Le monde était devenu fou. Du moins, telle était mon impression. J'étais jeune, sûre de moi, je voulu partir retrouver mon frère et je pris la direction de Berlin, le plus innocemment du monde. Sur ma route je perdis cette innocence de gosse ; au fur et à mesure que j'avançais vers le front, je croisais ceux qui en descendaient. Je vis des mourants, des estropiés ; à certains il manquait des membres, d'autres avaient eu la moitié du visage emporté, mais tous, tous étaient blessés. Que ce soit physiquement ou moralement, je pouvais voir dans leurs regards un choc et une hébétitude absolus. On me regardait comme une folle, alors que tous fuyait ces visions d'apocalypse, moi j'avançais vers l'origine des combats, sous ces ciels de plomb recouverts par la poussière nucléaire. J'arrivai à Berlin après la fin des combats. Je ne sais pas à quoi je m'étais attendue, mais pas à ça. Plus la moindre organisation, seulement des pauvres créatures abruties par le choc, errant au milieu de la fumée et des flammes. Berlin était à feu et à sang, comment retrouver mon frère dans ces conditions ? Je n'y arriva pas. Au début, j'essaya de me renseigner auprès des officiers restant, mais après m'être fait renvoyée plus ou moins gentimment, je finis par hurler le nom de mon frère comme tant d'autres au milieu des ruines. Je ne le retrouvai pas, personne ne répondit à mes appels désespérés. Mais je refusa de le croire mort et je me promit de le retrouver.

Je passai les années suivantes à me renseigner à toutes les échelles, par tous les moyens pour le retrouver. J'appris le changement que certains humains avaient subis à cause des radiations. Les premières fois que j'entendis parler des Moires, je n'y accordai aucune importance. Je ne pensais pas qu'ils allaient prendre le pouvoir, et encore moins nous réduire en esclavage. Je ne comprenais pas, ne comprend toujours pas. Après tout au départ nous étions tous humains, pourquoi nous entretuer ? C'est ce que je me disait. Puis vint 2039, l'année où ce maudit Moire de Ludovic Von Berg devint le "président" de Francfort ; c'était plutôt un dictateur. A l'époque, je crois que j'en me fichait, je ne pensais pas que mon frère puisse être à Francfort. Bien sûr comme tous les Hommes je m'insurgeai contre la création du ghetto, le statut de moins-que-rien qu'on donnait aux "vrais hommes". Mais je ne me sentais pas concernée. Puis un jour, en 2045 précisemment, j'appris la création de la Résistance humaine, mais surtout j'appris le nom de son chef, Luke Varden. Autant dire que je me précipitai à Francfort. Mais je ne réussis pas à pénétrer le ghetto pendant deux ans. Deux longues années de rage où je sentais mon frère tout proche et pourtant si loin... Puis je réussis enfin à rentrer. Mais pas à prendre contact avec la Résistance. On se méfiait de moi, on me traita de menteuse quand je prétendis être la soeur de leur chef, puis on me traita d'espionne au service des Moires. Et je fus chassée par les propres sbires de mon frère. J'enrageai littéralement. Pendant trois ans, j'essayai et essayai encore, sans me décourager, revenant sans cesse à la charge, cherchant à les avoir par usure.

Mais tout bascula. Melvil Straker tua mon frère. J'avais entendu parler de lui, Luke en parler dans les lettres qu'il m'envoyait au début de son service militaire. Je savais que c'avait été un ami à mon frère à une époque. Et je le détesta que plus pour ce qu'il avait fait. A vrai dire je haissai tous les Moires dès cet instant. Je compris que c'était eux ou nous. Et je jurai sur le sang que charriaient mes veines que j'aurais la tête de Melvil Straker, Premier Ministre de Francfort et assassin de Luke Varden.





Détail à savoir : Il est assez dur pour moi de me connecter en semaine, aussi sera-t-il plus courant de me voir pendant les week-ends, même si bien sûr il m'arrive d'être là les autres jours.

Votre avatar : Eva Green --> Diane Varden

Comment avez-vous connu ce forum ? : en sautant de partenaires en partenaires !

Avez-vous signé le règlement ? : Oui[/left]

Je ne vois pas d'objection, votre honneur!
Elle est même parfaite! Viens mon petit ange... essaie de tuer ton meilleur ennemi, on va s'amuser...

Bienvenue!

Très cher, tu m'auras sur le dos jusqu'à ce que je réussisse

Je te plaindrais presque ! (J'ai dit "presque")

Bienvenue mademoiselle ...

Vous me plaisez, vous me plaisez beaucoup même !

Heureuse de vous plaire monsieur le président...
Peut-être m'apprécierez-vous moins si on se croise en rp...

Cela reste à voir, peut être que vous pourrez m'approcher pour mieux approcher Melvil ... Donc soyez douce comme une biche ...

Nous verrons, nous verrons très cher...
Ne vous inquiétez pas, je joue très bien la comédie, à moins que je n'en décide autrement vous jurerez avoir à faire à un mignon petit animal.
Tant que je n'en décide pas autrement...

Rhooo, qu'ils sont mignons ces deux-là ! ^^

Bienvenue Diane ! Que votre quête trouve une conclusion sanglante (reste à voir si le sang qui coulera sera celui d'un moire ou le vôtre... perso, j'ouvre les paris sur la victoire de Melvil mais ne vous méprenez pas, votre présence ici me sera des plus divertissantes...)

Merci de l'accueil ! Ne vous inquiétez pas très cher, cette histoire ne peut finir que dans le sang...

Bienvenue chère belle soeur

Bienvenue parmi nous

Merci beaucoup !
Très chère belle-soeur ^^ j'ai hâte de te rencontrer !

Bienvenue !
Les Varden au petit complet.