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 Déviance abjecte [PV Amélia]

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MessageSujet: Déviance abjecte [PV Amélia]   Déviance abjecte [PV Amélia] Icon_minitimeVen 26 Juin - 10:49

Un hurlement. Un refus.
"Non ! Pitié !"

Dernier étage du complexe LECo, appartement de Valère De Larsan, aux alentours d'une heure du matin.

Un vaste appartement de plein pied que dessert l’ascenseur de l’entreprise. Les lieux sont sobres et froids. Le peu de meuble s’accorde aux tons des murs et des cadres. Noir. Blanc. Contrastant avec tout le reste, du rouge. Du rouge sur les cadres. Sur les coussins, les tapis. Les lampes. Donnant aux lieux une teinte de chaleur agressive, incongrue, sanglante et passionnante.

L’ascenseur donne sur un vaste séjour aux baies vitrées. Deux fauteuils de cuir encadrent une table basse transparente où trône un cendrier toujours plein. Un bar coupe la pièce en deux, séparant cuisine et séjour. Sur le bar de grès grisâtre un éternel plateau accueille quelques verres et quelques bouteilles. Jamais les mêmes. Cognac, rhum, armagnac, whisky. Les murs s’ornent de tableaux de gens inconnus aux visages barbouillés de rouge. La pièce est éclairée de spots rougeâtres et embaume la cigarette et l’alcool. Ainsi qu’un reste de parfum capiteux flottant dans l’air stagnant.

Trois portes mènent au reste de l’appartement. L’une s’ouvre sur un couloir débouchant sur la chambre d’Amélia, le couloir servant de séparation symbolique entre les deux êtres qui ne font que se croiser. Valère ne s’y aventure jamais.
L’autre porte mène directement à la chambre de Valère et l’on peut y apercevoir par la porte entrouverte le chaos de son antre. A croire qu’il se contrefiche de l’endroit où tomberont ses vêtements lorsqu’il se déshabille.
La dernière porte mène à la chambre de l’esclave personnel de Valère. La chambre est attenante à celle du propriétaire des lieux, juste assez grande pour contenir un lit. Et une douche dans un coin.

Cette porte est ouverte, Valère s’y tient, agrippant au poignet son esclave actuelle.

Il est de notoriété publique que les mœurs de Valère de Larsan avec les humains sont de plus en plus violentes, de plus en plus débridées et avilissantes. On murmure que sa consommation d'esclave s'accentue d'année en année, comme s'il s'agissait d'un simple objet de consommation. On murmure également que tout un pan des appartements de Valère furent transformé sous ses ordres en une salle de torture. On murmure même qu'il s'inspirerait de la princesse Barthory pour ses orgies nocturnes.
Des rumeurs qui le font bien rire, comme s'il avait du temps à perdre avec ce genre de chose.

Néanmoins, difficile de nier que son désir pour les humains se gorge de plus en plus de domination et de violence. Si se n'est son désir tout court pour les femmes. Ne trouvant personne à mettre à son niveau, pourquoi considérer ses contemporains comme autre chose que des êtres inférieurs, surtout s’ils sont humains.
Alors il s'abreuve de désir et de plaisir sur ses esclaves jusqu'à les briser, les détruire. Et les jeter.
Celle qui hurle à cette heure de la nuit est encore une jeune femme, trop neuve pour le satisfaire. Il lui fait peur et elle se prostre sans cesse dans un coin de sa chambre comme si cela pouvait la protéger de la fureur de son propriétaire. En plus de cela elle est stupide. De sa bouche ne sort qu’imbécilités et horreur, insupportant son hôte déjà doué d’un caractère irritable.

Elle l'énerve. Ce soir il voulait l’avilir, la tourmenter, y trouver du plaisir et s’endormir. Mais elle l’insupporte, provoquant sa fureur, sa hargne. Les quelques verres ingurgités ne l’aident pas à avoir les idées claires.

Son refus d’ouvrir ses lèvres pour le flatter de sa langue l’agace. Sa maladresse lorsqu’il lui ordonne de se déshabiller l’énerve. Ses tremblements lorsqu’elle tente de déboutonner la chemise de son propriétaire l’insupportent. Finalement lassé et irrité, il la frappe. Lui intime l’ordre de se reprendre. Au lieu de cela la gourdasse pleure et cris, attisant l’énervement de Valère. Alors il la frappe encore, la poussant vers le hall. Mais elle se cogne contre les murs, heurte une lampe et s’effondre, le nez en sang.
Valère en a assez, toute son excitation a disparue pour cette faible créature si stupide. Il sait qu’il va passer une très mauvaise nuit. Alors elle va payer. Il la saisi par le poignet et la tire vers l’ascenseur, si fichant que tout deux soient à moitiés nus. Se fichant de faire du bruit. Se fichant de tout. Cette petite conne va payer. Et plus elle hurle, et plus elle l’agace.

«La ferme pétasse ! » Encore une gifle. Encore un hurlement. Quelle abrutie !


Dernière édition par Valère de Larsan le Sam 27 Juin - 4:34, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Déviance abjecte [PV Amélia]   Déviance abjecte [PV Amélia] Icon_minitimeVen 26 Juin - 23:05

Entre les bras de Morphée, elle s’abandonne. Rêveuse, indolente, presque innocente, elle garde le regard clos et les lèvres boudeuses. Son corps et ses traits sont arrivés à leur but, rendre cette capricieuse somnolente aussi belle qu’exigeante. Elle rêve peut être, qui saurait le dire, elle dort surtout entre les draps rouges sang que Larsan lui a acheté. Son esprit semble épargné sa nuit, rien n’agite ce visage de poupée, rien ne trouble son repos. Pourtant chaque nuit alors qu’elle s’endort, ses souvenirs, ses doutes, ses rancœurs s’éveillent, se jouant d’elle et de ses caprices, forçant sa nuit de cauchemars et de larme. Et le trouble l’agite, la confond, personne ne la protège, plus personne ne l’éveil d’un baiser brûlant sur son front glacé de terreur. L’entendit-il nuit après nuit? C’est peut être qu’il l’ignore. Et Amélia pleure dans sa torpeur, appelant le nom de celui qui devrait la protéger. Parfois cependant c’est Nicolas de Saint ange qui est demandé, le père mort est supplié, elle l’appelle elle pleure et son esprit se joue de lui-même, lui rappelant dans ses ténèbres sombre la manière dont il est mort. Les cris et le visage de l’homme qui voit sa fille le mettre à mort. Alors elle lutte pour sortir de ses propres cauchemars, sans y parvenir et sa douleur s’agrandit au matin, lorsque son corps se calme et se repose pour la réveiller lentement. Personne ne l’aura aidé et se renforce alors sa colère, sa façon d’être, ce qu’elle est….
Elle ne rêve pas, cela est sure. Elle somnole, soupir, sourit…Son visage reste languissant, savoure la chaleur envoutante du lit et se prélasse comme une chatte au soleil, bienheureuse de vivre. Son souffle ronronne au cœur de sa poitrine, soulevant son torse dans un rythme léger. La couette couvre sa peau, dissimulant l’opale de ses chaires, l’inceste de leur galbe. Sa nudité ne pourrait être plus offensante, alors que le tissus dévoile, découvre, offre et reprend sa peau diaphane aux regards indiscrets que lui jette le silence.

Le silence? Ce son se tord à mesure qu’il s’écrit, il se torture, se convulse avant de s’éteindre lentement. Sa forme se disloque percer d’un pleur, d’un cri, d’une larme trop vive. Le berceau où il détenait Amélia se déchire, s’ouvre et dégringole. Son repos est troublé, elle remue un instant, dérangée, la moue boudeuse, un gémissement plaintif remuant ses lèvres. Elle se débat , espère rester dans sa nuit, bercée de son repos, mais le silence ne lutte plus, il s’est déjà tut pour laisser les plaintes s’élever dans la pénombre, cédant sa place au tumulte d’une dispute, d’un coup de poing, d’une blessure…
Amélia se défend encore, refuse de laisser aller son corps, refuse de s’éveiller. Elle s’en empêche, se retient mais déjà s’immisce dans sa torpeur cette impression désagréable de mêler le rêve à la réalité. Le cri vient -il de son esprit, de sa pensée fantasque ou simplement de là bas? La bas dans cette partie où elle ne se rend jamais où elle se retient de poser pied. La bas territoire symbolique de l’ennemi juré, du chef d’une meute inexistante, de celui qui, comme elle, est devenu moire. Là ou Larsan nuit après nuit blesse et rend une vie d’enfer aux humains, là bas où les débats ne sont plus que poing contre humaine fragile, effrayée, ensanglantée, cadavre de plus au final. La bas…

Elle lutte encore, refuse de se laisser gagner par quoi que ce soit. Mais son esprit gangréné ne l’est pas totalement, il est devenu bien différent depuis cette nuit là. Moire n’est qu’un mot, qu’un statut, qu’une prison, là où elle ne pourra jamais s’aboutir, là où elle sera simplement une dépouille qui a erré sans vie, sans but sans raison, animé de jeux, de sursaut pour crever au final. Et lui, il la tue, il la viole, la blesse, considère l’humaine comme propriété. Si elle n’était pas tombée dans ses griffes, aurait-elle eu la vie dont voulait Amélia? Elle qui pouvait tout être pour un homme, mère, femme, amante, amie…ce que ne serait jamais la gamine de Saint Ange. Jamais…

*ce que je ne serais jamais. *

Son esprit la tire vers l’éveil, infernale damnation que d’avoir des sentiments, de croire que ceux-ci se sont effacés au cours du temps. Alors que bien au contraire ils ne sont que latent prêt à tout pour la faire sombrer, l’éveiller dans ses caprices, la confondre dans ses gestes, la pousser à ouvrir doucement ses paupières…Son regard semble vert peut être ambré, mais il sommeil encore et une moue boudeuse s’admire sur ses lèvres. Elle pousse un soupire comme le font ses enfants contrariés, se délasse un léger instant avant d’entendre encore ses larmes. Un instant elle se convainc, ne bouge pas, reste là, refuser de céder, puis elle se souvient. Les parents ne sont plus là, elle n’a plus à se croire supérieure, plus à croire qu’Ils sont simplement bon à jeter, à souffrir. Elle n’a pas à se taire, ni à le craindre Lui. Simple déchet de son espèce, qui a causé plus de souffrance que de bien, incapable d’avoir quoi que ce soit, ni d’aimer quiconque, ni de supporter autre que sa richesse. Lui qui aurait pu sauver son ami mais qui n’a rien fait. Lui qui l’a recueillis, qui s’occupe d’elle comme une ombre. Elle rit un moment.
Un moment au fond de sa gorge une boule amère se forme, une rancœur borde ses lèvres, approchant un envie de vomir, elle ne supporte pas ses cris, l’humaine déchirée de sang, frappée jusqu’à la mort. Amélia se mord la lèvre, se retient encore un peu et implose…

Franchir le pas n’est rien, dépassé cette ligne imaginaire, la rompre, fermer l’entente cordiale…rien à foutre, elle ne supporte plus, elle ne peux plus. Les humains sont encore si beau, si fragile, à coté d’elle ils sont tout ce qu’elle ne sera plus jamais. Arrête de les tuer. Dans un geste elle se rhabille, de peu de chose il faut en convenir, mais elle n’est plus enfant, déjà la jeune femme sait qui elle veut devenir et d’une nuisette de satin noir elle se cache, d’un peignoir aussi court que fin elle se dissimule, fonce vers l’inconnue, ouvre la porte de sa chambre, le sommeil est bien loin désormais. Elle ravale sa nausée, se sent envahie de colère, de domination, il ne pourra rien faire contre elle, il doit cela à son père. Elle cherche, d’un pas décidé jusqu’à ce que la frontière invisible soit franchie. Cette foutue barrière qui siège dans l’appartement depuis trop de temps…
Il est là, elle est pas loin, il la maltraite encore, il lui fait mal, elle saigne, tache la moquette, elle pleure, souffre, la voit. Amélia tremble un moment, comment peut il faire cela, son visage est en sang, son corps meurtris, il faut être fou, il est fou! Sans réfléchir, la demoiselle fonce, droit devant sans retenue, elle le défie, elle le provoque, elle se dresse devant lui comme la féline qu’elle devient. Il est comme elle, malheureusement, elle devient comme lui, mais elle ne s’en doute pas encore. Elle ne devine à aucun instant qu’ils se ressemblent, qu’ensemble ils sont les pires, qu’ils se complètent autant qu’ils se repoussent, qu’ils ont pires que n’importe qui et que ne leur égal personne dans leurs dominations. Ils ne savent pas encore qu’ils se déchirent par passion ou haine, par refus, par peur, par envie, par obsession…

Elle le défie, regard d’ambre posé aux creux des siens, sombre comme le diable, elle le dévisage, l’humaine pleure, se lamente et souffre encore, ils sont à demi nus, et il la répugne, autant qu’il l’attire, autant qu’il l’énerve. Elle le repousse dans son dernier geste, assez fort pour qu’il lâche la femme, assez fort pour qu’elle dérape sur le coté, assez violemment pour que la danseuse se reprenne. Elle l’a poussé avec précaution, entrainant ses pas de danse avec elle, se jouant de se faire mal avant de s’abaisser vers l’humaine. Comment as-t-il fait pour taper si fort? Le liquide pourpre ensanglante tout, elle se meurt? Ces gazouillis liquide semble venir de son estomac, affluant entre les lèvres brisées un sang noir qui éclate au sol, parsemant de tache le bras d’Amélia. Elle s’inquiète, se rapproche, l’allonge, la rassure, ses mots sont doux, inquiet, en un instant le caprice ne l’habite plus, plongée entre peur et respect, elle veut la protéger mais il est là, derrière. Pauvre con!

-Déchet. Sa voix perce sa poitrine, son visage se dresse, le dévisage, l’offense. Déchet. Elle répète ce mot avec colère, sa voix embuée de rage. Elle le fixe, elle voudrait hurler mais la femme a si peur. Elle la rassure encore, pose sa tête sur un coussin et se dresse. Face à face, le regard dangereux, elle est en chasse, féline aux griffes acérées. L’humanité n’a fait de vous qu’une ombre d’un rien, vous êtes l’horreur et vous ne vous en rendez pas même compte. Plus sa colère augmente, plus elle reste elle-même. Bout pourtant à l’intérieure une rage, est-ce lui qu’elle accuse ou ce qu’ils sont? Et ce vouvoiement, personne n’a droit à un tu, personne jamais. Mademoiselle de Saint Ange ne l’accorde qu’à peu, qu’à ceux qu’elle respecte, qu’elle traite comme sien, alors lui! Ce ne sera pas la colère qui la poussera à hurler autre chose. Pourquoi ça! Hurle-t-elle. Pourquoi encore ça. Nuit après nuit vous les battez jusqu’à leurs morts, n’avez-vous pas eu assez de tuez votre femme, votre fils!

Amélia risque, ose, cri. Elle veut le blesser, lui rappeler que tout ceci n’était que de sa faute. Reproche désormais, elle le déteste, l’exècre, son gout pour ce sang, tout ce qu’il est devenu, tout ce qu’il a toujours été. Ils ne s’entendront jamais! Jamais.
Elle se rapproche, le menace d’un regard, d’un geste. Dominante, à le provoquer à se mettre en danger, son corps se défend, se prépare, la danse l’a rend toujours plus attirante et sa colère d’enfant, de presque femme, de tentatrice augmente. Sa peau s’agite d’un tremblement, haine, dégout, elle se défend, s’oppose.

-Vous n’êtes qu’un ivrogne, incapable de se taper quelqu’un sans l’obliger. Et vous le savez! Et le pire c’est que vous savez que je le vois. Et vous pensiez que je vous laisserais faire comme père. Père était assez bête pour vous aimer mais lui aussi, vous avez perdu la dernière personne qui vous considérez comme un homme. Aujourd’hui vous le savez, vous n’êtes plus rien qu’un déchet.

Elle l’a fait, lui reprocher tout, sa femme, son enfant, son père…oui elle se libère peut être de sa haine et elle sait maintenant que tout est aussi sa faute, mais ça l’admettre est autre chose…
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MessageSujet: Re: Déviance abjecte [PV Amélia]   Déviance abjecte [PV Amélia] Icon_minitimeSam 27 Juin - 4:27

Il ne l'a pas entendu entrer, n'a pas saisi sa présence avant qu'elle ne s'interpose entre lui et sa proie. Sa filleule, la gamine sans intérêt qu'il a recueilli. Par promesse, par sentimentalisme. La peste capricieuse. Cela fait plusieurs mois qu'ils ne se sont pas même adressé la parole et la voilà qui le toise de ses yeux d’ambres, plantant un regard haineux dans le sien.
Agressive et hautaine, elle protège de son corps l’esclave étalée sur le sol, s’inquiétant même de son état et de sa survie.
Le contraste entre les deux jeune femmes est marquant. Elles doivent avoir le même âge, peut-être même Amélia est-elle plus jeune. Et aussi peu vêtue l’une que l’autre. Mais c’est là la seule comparaison possible entre les deux créatures, l’une se tasse sous sa propre faiblesse, l’autre s’impose de volonté, de force. De détermination impérieuse. Pour un peu elle en serait attirante. Du moins c’est ce qu’Amélia laissa apparaitre un bref instant avant de se lamenter pitoyablement en simagrées infantiles, tentant de rassurer et de protéger l’humaine.

Le moire reste interdit devant cette scène, oscillant entre surprise et curiosité. Doit-il relever le défi de sa filleule, ou lui abandonner son jouet brisé ? Au fond, il se fiche de cette esclave irritante tout autant que de cette filleule encombrante. D’un geste agacé il se détourne d’Amélia en grognant, se dirigeant vers le bar, souhaitant à sa filleule tout le plaisir du monde à soigner cette pauvre humaine brisée. Qu’elles aillent toutes deux au diable, peu lui importe. Mais un mot vibre dans l’air.

Un mot qu’il n’aurait jamais cru entendre. Incrédule, Valère se fige et se retourne, jetant un regard sombre à sa filleule. Elle lui rend son regard avec une haine farouche, un dégout profond. Le défiant, le provoquant. Pour un peu Valère entendrait les battements de son propre cœur se figer, sentant le sang se glacer dans ses veines. Qu’a-t-elle osé lui dire … ?
Et elle répète, l’agressant du regard.

Déchet. Un mot prononcé sans hurlement, sans passion. Juste une constatation froide qui sort des tripes de la jeune femme. Un mot qu’elle lui vomit presque. Un mot qui le mord, l’embrase. Pour un peu il la tuerait pour cette insulte.

Elle se relève. Sans faiblesse elle l’affronte, avec audace, culot. Hargne et haine. Toute sa démarche se teinte d’une aura prédatrice, vengeresse, son corps et son visage vibrants de colère. Amélia toute entière s’embrase.

L’humanité n’a fait de vous qu’une ombre d’un rien, vous êtes l’horreur et vous ne vous en rendez pas même compte.
Nulle trace de peur ou d’hésitation dans sa voix. Elle brule d’assurance. Sans l’insulte Valère la trouverait magnifique. Mais il ne la trouve qu’agaçante, qu’insupportable, les paroles de la jeunes femme ne le piquant qu’à peine, juste assez pour l’irriter et noircir son humeur. D’un noir sale et dangereux.

Pourquoi ça! Elle hurle finalement, perdant sa contenance pour faire place à la simple colère en s’approchant de lui. Ce hurlement est de trop, il lève la main pour la gifler.
Pourquoi encore ça. Nuit après nuit vous les battez jusqu’à leurs morts, n’avez-vous pas eu assez de tuez votre femme, votre fils!

Cette fois l’attaque verbale le heurte de plein fouet, coupant son souffle et suspendant son geste, la main levée à quelques centimètres du visage de la jeune femme. Ses yeux s’écarquillent largement, la fusillant du regard. L’air vibre d’une énergie violente émanant du moire, faisant trembler les objets sur les tables. Sa femme. Son fils. Elle touche à son point faible, jouant avec sa propre mort.

"Vous n’êtes qu’un ivrogne, incapable de se taper quelqu’un sans l’obliger. Et vous le savez! Et le pire c’est que vous savez que je le vois. Et vous pensiez que je vous laisserais faire comme père. Père était assez bête pour vous aimer mais lui aussi, vous avez perdu la dernière personne qui vous considérez comme un homme. Aujourd’hui vous le savez, vous n’êtes plus rien qu’un déchet."

La main reste suspendue dans les airs. Il devrait la gifler. La faire taire. Et c’est avec une tension palpable qu’il baisse lentement son bras. Tout son corps est tendu, presque tremblant.
Le regard assassin de Valère ne la lâche pas un seul instant, la tuant et la tuant encore, silencieusement, rêvant de la briser. De la salir. Abondamment.

D’une voix froide, totalement dénuée de passion, il parle finalement :
"Et toi, tu n’as jamais eut la mort de personne sur la conscience peut-être ? "
D’un geste il se saisit d’un couteau posé derrière le bar, posant la lame sous la gorge de sa filleule, son regard et son ton s'imprégnant de toute la haine qu'il voue à la jeune femme.
"Alors ça va être une grande première pour toi ce soir !"

La libérant de la menace il bascule Amélia, la poussant sur l’esclave. S’agenouillant sur elle il se saisit fermement de la main droite de la jeune femme, y plaçant d’autorité l’arme tranchante, obligeant Amélia à refermer ses doigts sur le manche, maintenant les doigts de la jeune femme serrés au creux de son propre poing.

Sans dire un mot de plus il force Amélia a approcher la lame de la gorge de l’esclave. Et commence à forcer lentement sur le poing de sa filleule. Jusqu’à poser la lame contre la gorge de l’humaine. Alors, toisant le regard d’Amélia, il marque un temps de pause. Il veux qu’elle sente que c’est elle qui a l’arme entre ses doigts graciles. Il veux qu’elle sente qu’avec un peu de force, elle pourrait empêcher la mort de l’esclave. Et surtout, il veux qu’elle sente le poids de l’impuissance face à cette mort à venir.
Valère ne lâche pas du regard les yeux de sa filleule, jusqu’à y lire ce qu’elle ressent, ne lui laissant aucun moyen d’échapper à son emprise.

Une longue seconde s’écoule, l’arme mortelle ne bougeant pas du cou de l’esclave

Jusqu’à ce que. D’une poigne puissante, Valère force la main d’Amélia à enfoncer la lame dans la gorge de la jeune femme. Centimètre après centimètre, le sang chaud se répandant sur les doigts et les vêtements des deux assassins. Sous le regard du moire, inflexible.
Jusqu’à la mort de l’humaine.
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MessageSujet: Re: Déviance abjecte [PV Amélia]   Déviance abjecte [PV Amélia] Icon_minitimeSam 27 Juin - 16:38

IL l’ignore, il ne sait faire que cela. Leurs mondes ne se chahutent pas, ils se côtoient sans parole, brule de silence et pourtant…pourtant elle est là, elle est dans son monde, dans sa maison, dans sa vie.
Il ne peut continuer à l’ignorer et ce soir, il suffit de supporter son mépris, son inconstance, sa déchéance. Il suffit d’endurer nuit après nuit son dégout pour la vie, sa supériorité sur ses femmes blessées, souillées, il faut qu’il sache qu’elle est ici. Et sa colère n’a d’égal que sa furie, son regard est tempête, incendie où l’on ne peut calmer l’ardeur de le combattre. Qu’il la craigne, qu’il l’ignore, qu’il s’en fiche, elle ne laissera pas l’indolent prendre le dessus.
Et la femme git près d’elle, corps désabusé, dépouille tremblante, plus spectatrice qu’autre chose. Elle ne peut, ni ne veut, ni arrive surement à défier ses moires qui de leur colère s’affiche ce soir. Qui de leurs êtres se font face et lui pourtant il n’y croit pas, il se désintéresse, il s’en fout. Amélia tremble d’abord, de colère ou de peur, rien de bien différent, mais c’est pour l’humaine que son cœur s’emballe, pour sa souffrance, elle qui doit avoir son âge. Elle qui n’aura jamais la force de la moire, elle qui ne peut que subir et souffrir et qui fait naitre en sa protectrice ce sentiment qu’elle aurait pu être à sa place et endurer la folie, la déchéance de cet homme. Alors elle essaye, elle veut, elle ne sait pas, mais elle la protège, la rassure, lui parle. Ce n’est que mot sans réel constance, ce n’est que parole sans réel fond, elle ne peut rien faire pour elle du moins, mais elle peut la venger, Elle peut empêcher que cela recommence, que cela continue. Que la nuit dans cette demeure, l’humanité déjà mise à mal se désagrège un peu plus, violée dans les ténèbres encore et encore….

Un instant elle n’y croit pas, il s’en fiche, il s’en va, il se détourne. Il ose le pauvre diable à croire qu’elle est là par altruisme, soulevée d’un regain de bonté, mais il se trompe. Encore une fois et comme toujours. Il les laisse, il souille, il blesse, il abandonne, l’humaine n’est rien qu’un jeu qu’une fois cassé désintéresse l’enfant. Et il n’ose pas, il ne croit pas que sa filleule soit là pour le défier. Il ne veut pas relever, ni se battre ni faire offense, il ne peut laisser ainsi Amélia. Il ne peut pas croire que cela soit aussi simple? Oh ce ne l’est pas et il est fou, fou de croire qu’elle ne dira rien, qu’elle se contentera de le regarder boire encore et encore jusqu’à que sa soif soit trop saoule pour le maintenir debout. Oh il l’énerve, il excite sa colère, devenant à son regard l’incapable, l’inutile; Il l’envoute pourtant tant il est hors de sa portée, tant il ne veut rien faire. Mais elle repousse au fond d’elle cette colère et se contente encore de le défaire, de le rendre médiocre, plus qu’il ne l’est déjà.

Le mot fait effet, face à rien, elle se sent rassurée, face à rien, cet homme sans constance, elle devient calme un bref moment. Son cœur se réjouit, court, entraine le sang dans une cavalcade et elle répète ce mot qui le fige, regard sombre d’un homme qui ne représente rien…
Qu’oserait-il faire? Qu’oserait-il défaire? La mort, la colère, la hargne, tout cela n’est que coutume pour lui, une chose déjà ancrée dans le peu d’âme qui lui reste. Elle le sait, elle le voit il perd de son regard maitrisé, il est touché, pas encore coulé mais elle ne saurait s’arrêter là. Au fond de sa gorge, la bile se joue d’elle, prête à se vomir, attendant le bon moment pour se cracher à son visage. Elle ne s’arrête pas, elle continue, elle l’affronte. Tout dans son être est prestance, pour peu qu’il l’aurait connu, on devinerait Nicolas dans ses traits, cette évidence qu’elle crache. Le père avait ainsi signé sa fille et il semble que dans un dernier entêtement il est donné à Valère de Larsan un reproche, un dernier pour avoir fait ça au monde. Et sa fille s’avance, elle se fiche, elle ose, elle défit. La noirceur de l’indésirable se renforce, qu’importe, elle ne pourra perdre pied face à lui, jamais. Ils se complètent, ils s’opposent, ils ne savent rien d’eux même. Alors continuez n’est rien, tout ceci devra marquer qui elle est et cela pour l’avenir.

Elle est proche, assez pour sentir cette sueur, cet alcool qui empeste, qui agresse qui caresse. Ce parfum qui l’excite, colère après colère, qui ce soir la tente, la diabolise, lui assure sa rage cependant. Elle hurle, l’explosion est faite, elle n’en peut plus. Et voila qu’il va pour la frapper, qu’importe, une gifle n’est rien sur elle, une gifle ne sera que le reflet de cette vérité qu’elle lui jette. Jette….
Il se fige, il est coupé, il ne peut rien faire face à cette vérité. Il ne sait pas peut être…mais elle le voit, elle le sait, il est touché, encore une fois. Autours d’eux le monde s’ébranle, il ne dit rien mais son corps reste défait, tremblant les objets et elle ne ressent rien pourtant car sa colère à elle est maintenue encore, elle pourrait mais refuse de se laisser faire. Alors sans rien dire, elle sourit presque, le regard plongé. Elle continue, elle l’enfonce, elle devrait pourtant se taire, maintenant mais elle le dit, elle parle du père et là elle sait déjà que la suite va être rude.

Il ne fait rien, il s’abaisse, il ne peut rien, elle le blesse. Elle croit gagné, elle sait que non, elle est pourtant prête à la suite. Elle attend un bref moment, il est défait comme elle a implosé et elle sait que sa vengeance ou sa colère ne sera que plus grande. Que veux-t-il faire.? Son regard ne lui fait pas peur, pas un seul moment elle tremble pas un seul moment elle ne le redoute, il espère quelque chose, cela le trahit dans sa prunelle. La tuer? Pourquoi ne le fait-il pas? Pourquoi se retiendrait-il? Elle sourit désormais, un sourire en coin qui élève son regard. Ses yeux ne sont que feu, embrasant la pièce, rien ne saurait les éteindre jusqu’à ce qu’il parle enfin.
Il parle, sa voix n’est rien d’autre que froide, glaciale. Il la touche à son tour…la mort, elle la connait elle la donnait et un bref instant elle ne se rend pas compte, elle tombe, elle se renverse en elle-même. Le visage de son père revient aussi terrifiant qu’intimidant, elle pourrait trembler mais non. Elle le revoit dans le creux de sa pensée, à lui sourire, à la comprendre, approuvant presque le geste qu’elle fait. Il lui pardonne sa mort, comme pour faire en sorte qu’elle, elle ne se la pardonne pas. Amelia s’échappe de la réalité et lui pense vraiment l’intimidé. Elle ne réagit a rien, le froid de la lame sur sa gorge ne compense pas la brulure de son souvenir, le feu terrifiant qui l’entoure, son père derrière le mur de flamme qui la remercie. Remercie pourquoi.

Son corps s’étale sur l’esclave, l’odeur métallique de sang gagne son nez, qu’importe, le feu brule tout, l’odeur de bois l’étouffe et il lui pardonne. Valère ne peut le voir, le regard vide, le pantin qui ne fait que revoir sans agir. Elle sent pourtant le manche, son poing brulant, l’odeur acre du corps de l’homme qui agenouillé sur elle la force. Pourtant elle se ressaisit au moment où il la fixe, espérant peut être la défier, la faire tomber, elle sourit encore et se met à rire, rire à gorge déployée, sans peur, juste hilare, presque euphorique. La gorge est si fragile, l’humaine terrifiée, qu’importe. Elle le fixe, une folie au cœur de l’ambre de son regard, elle devine chacune de ses pensées, elle sait déjà ce qu’il va faire et elle sourit, sa poitrine soulevée d’une respiration profonde. Que veux-t-il réellement? Elle a déjà tué, elle n’a pas peur de le faire. Peut être que c’est là qu’il va se rendre compte que c’est elle qui a mis le feu! Peut être qu’il n’en dira rien car elle aurait eu le courage qui lui avait tant manqué. Et il comprendrait que son père l’avait pardonné derrière les flammes, souffrant sans hurler derrière le regard de sa propre fille effrayée de la folie d’un humain. D’un homme!
Elle grimace la poigne est atroce, douleur excitante, faisant naître en elle un sentiment d’avidité pour l’homme, lui qui ne tremble pas, qui comme elle se tient droit, prêt à soumettre l’autre. Et elle joue, défit sans mot dire jusqu’à ce que le sang coule sur sa main….

Le sang est chaud et bouillant, se déverse sur eux comme l’eau dans une cascade et il va lentement, presque trop, espérant faire naître en Amélia quelque chose. Mais quoi? Alors elle sourit, un sourire doux qui lui déclare toute son audace, qui lui prouve qu’il ne gagne pas et doucement la lame s’enfonce brutale. Elle perce plus profonde sous sa volonté, le prenant de court, elle tue l’humaine et d’un geste tranche la gorge, d’un simple sourire elle lui prouve tout ce qu’il ne savait pas et doucement elle l’oblige à lâcher, elle est moire et sa force mentale parfaite. Sa main se défait de la sienne et elle le repousse doucement au sol, pour le faire tomber. Elle se redresse le dévisage. De toute sa hauteur elle se tient droite et sourit, fière, possessive, puissante. Le sang souille la moquette, ses pieds sente la chaleur tiède arriver, sa main est en sang et elle s’en fout. L’humaine crève simplement et elle, elle se tait et sourit.

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MessageSujet: Re: Déviance abjecte [PV Amélia]   Déviance abjecte [PV Amélia] Icon_minitimeDim 28 Juin - 17:58

Valère la regarde, encore accroupi sur le sol aux cotés du cadavre. Amélia sourit. Elle a enfoncé d'elle même le couteau dans la gorge fragile, sans hésitation. Et sans remord. Dans un grand éclat de rire. Supprimer une vie n'est rien pour elle. Elle n'a vu là qu'un défi de sa part, une épreuve qu'il lui impose. Elle triomphe c'est certain, et de très loin, prouvant par cette victoire sa force, son pouvoir, et son statut de moire. Perdant par ce biais toute illusion d’humanité ou de morale aux yeux de Valère.

Le moire observe la jeune femme. Ses rares vêtements sont souillés de larges traces humides de sang, sa main en dégouline encore. Son corps presque dénudé est souillé de taches pourpres. Ses cuisses, son ventre, son visage. Elle se tient droite devant le corps sans vie, souriante et fière. Fière de sa force, de son pouvoir. Valère se délecte de l'image qu'elle offre. Jeune femme couverte du sang d'une autre. Souriante. Puissante. Excitante. Elle empeste l’orgueil, la satisfaction. Le vice, la domination. Et la mort.

Jeune femme devenue moire.

Valère bascule sa tête en arrière et se met à rire à son tour. Un rire sincère et déplacé en ces lieux, en ces circonstances, répétant dans son rire les mots de la jeune femme
« L’humanité n’a fait de vous qu’une ombre d’un rien, vous êtes l’horreur et vous ne vous en rendez pas même compte. » Un moire ne redevient pas humain. Et se n’était pas le premier meurtre d’Amélia.
Il se relève lentement, l'observant toujours. Et s'approche de sa filleule. Le visage d’Amélia est à quelques centimètres du sien. Son rire s’éteint dans sa gorge, ne laissant qu’une ombre vague de sourire sur son visage. Une ombre qui s’efface et ne laisse aucune trace.
Plus il la dévisage, plus ses traits se durcissent, se noircissent.

Avant de dire, froid et sarcastique.
« Quelle fierté de pouvoir te mesurer à moi hein ? Et où est-elle ta morale pitoyable maintenant ? Tu ne veux plus m’empêcher d’agir comme promis ? Peut-être y as-tu prit goût d’ailleurs.» D’un revers de la main Valère gifle violemment la jeune femme. Sans autre explication que son regard noir.
« Tu es si pitoyable ...»

Un regard lourd de signification, hurlant silencieusement "Je sais qui tu es. Je sais ce que tu caches. De quoi tu es capable. Et ce que tu as fait. Et je sais que tu sais. Nous sommes semblables. Je te hai pour cela. Je te tuerais pour cela. Tu ramperas devant moi."

"Tu ramperas devant moi ..."

« Peut-être même devrais-je te prendre pour la remplacer cette nuit. » dit-il en saisissant le bras de sa filleule fermement, l'attirant contre lui et plaquant une de ses mains sur ses fesses.
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MessageSujet: Re: Déviance abjecte [PV Amélia]   Déviance abjecte [PV Amélia] Icon_minitimeDim 28 Juin - 19:27

Son sourire, il éclot sur ses traits, il le défie, le provoque encore. Elle le fixe, elle le toise de toute sa hauteur alors qu’il se tient là, prés du cadavre, le sang ne le dérange pas, pas plus qu’elle, elle qui se délecte, qui se sait gagnante d’un jeu auquel on ne devrait jamais jouer. Qu’importe qu’il la juge, qu’importe quelle soit décadente à son regard, elle se sent apaisée, la femme est morte, un meurtre de plus et pourtant c’est comme si ses cauchemars la remerciaient. Ils tournent, virevoltent dans son crâne et son père en illusion lui sourit encore. Un moment, son corps est calme, sa pensée, son esprit ou tout ce qui la tourmente se contente de sourire avec elle, face à l’abjecte, elle ne se reproche rien, elle a finit de tuer cette partie d’elle-même qui se jouait d’elle. Cette partie qui la rattache à la vie, l’humanité et désormais, elle le sait elle le sent, elle est comme lui. Lui qui l’observe, qui détaille le sang qui la souille, qui parcourt son corps, la dénudant encore, dévoilant ses formes, ses courbes, jouant à l’illusion d’un corps presque nue. Qu’importe qu’il la voit en Eve, elle l’observe, elle se calme, elle pense. Elle s’assagit, c’est cette nuit là que nait Mademoiselle de Saint Ange, la vrai, celle qui se joue des hommes, qui se plait à leur faire faire ce qu’elle désire et lui il est là….

Que pense-t-il? Qu’Est-ce que son regard observe ainsi presque satisfait? Il l’excite, elle veut jouer, d’une autre manière, envoler cette morale, envoler sa colère, elle voudrait rire, rire encore, de cette manière défiante, envoutante pour l’emporter. Où cela? Peut être assez loin pour qu’il devienne sien, assez pour le rendre fou, le torturer et se faire mal tout au temps. Elle le dévisage, il rit. Rit…son rire l’intrigue, car il devient autre à son regard, il devient puissant, supérieur, comme porté au-delà d’elle. Il devient celui qu’aimait son père, celui dont on lui rabâchait les oreilles, l’homme dans toute sa splendeur, assez redoutable pour qu’elle se sente prise. Aucun de ses semblables n’avaient réussi à la faire taire, à la faire sage, à la faire violente. Aucun n’avait réussi à faire d’elle ce qu’elle voulait devenir et voilà qu’un geste, qu’un rire, qu’un instant il offre à la jeune femme tout cela. Elle s’en sent triomphante, abusant de sa gloire rapide et lorsqu’il prononce les mêmes mots qu’elle dit tout à l’heure elle sourit. Presque un merci pourrait éclore sur ses lèvres car un moment elle est fière. Fière d’avoir tuer, fière d’être l’horreur, fière de le rendre sien lentement. Il ne le sait pas, il pense la haïr qu’importe, elle sait déjà ce qui va arriver.

Il se dresse à son tour, mais elle ne bouge pas, sa colère s’est dissipée, sereine désormais, émane d’elle une aura sage, presque protectrice, ne défiant plus, se contentant d’affirmer et plus son corps s’approche, plus l’odeur la captive. Il sent bon, l’alcool le rend homme, le rend invincible et porte à Amélia un désir qu’elle ne devinait pas. Il transpire, elle le sent aussi, il embaume, son parfum colle à ses chaires et elle sourit. Un sourire qui sur son visage opalin offense, rassure, trouble. On croit que la grâce la touche, l’effleure et elle semble être plus que béate. Et voilà qu’encore elle s’oppose…
Il devient sombre, farouchement noir, à force qu’il s’approche, leurs visage se frôlent, elle continue, son regard d’ambre le regarde, doux, sans contrainte, simplement posé sur les traits de l’homme; Elle ne luttera pas, la violence n’a pas sa place, elle le défiera, se contenant de se moquer elle le sait. Et plus il parle, plus il essaie, plus elle se sait gagnante.

Il parle…il gifle.

Il gifle, la douleur brule sa joue, pas assez pour la faire sourciller, son visage ne se penche même pas, elle reste droite, le regarde. Son regard le défie, par ce calme, cette supériorité, elle rit doucement, comme complice de ses gestes, elle se fout de lui comme s’il n’était rien. Car il n’est rien d’autre que son jouet. Elle joue, elle se régale, avant de le dévorer, le dévorer….elle savoure sa gifle, cela se voit, elle s’en délecte comme d’un instant d’euphorie. Comme si elle venait couronner l'odeur de sang qui empeste et qu'elle désire.Et lorsque ses mots sortent, elle le regarde en coin, souriante encore et encore. Il a comprit, ce n’est pas trop top.

Elle brule de savoir sa pensée, elle brule de lui dire que lui aussi avait envie de le faire, lui aussi ne les supportait plus. Mais elle l'observe et le regard dis tout.
Il la saisit, surprise, elle sourit, l’offensant encore, elle sent sa main s’abattre sur son fessier, il est ferme, puissant, une main d’homme comme elle n’en a pas connu encore. Elle se laisse faire, machiavélique, le dévisageant à sa phrase, elle hausse un sourcil et rit, un rire moqueur, franc, de femme fatale. Elle le provoque alors.
Son corps se love, suit la courbe du torse de son tuteur, ses seins se glissent, le satin la dévoile désormais, dévoilant son corps, sa chaleur elle respire doucement l’odeur de Valère et puis se dressant doucement sur la pointe de ses pieds elle murmure à son oreille, appuyant ses premiers mots…

-Vous êtes pitoyable. Votre vie, votre odeur tout se résume à un instant factice où vous croyez réellement être celui qui domine. Mais de moi vous ne pouvez être le maître. Je ne donne rien et même si vous me forcez, je prendrais plaisir. Touchez moi donc encore…elle attrape doucement sa deuxième main et la place sur sa taille. Que cette main ne soit pas jalouse. Elle ramene son regard au sien. Et que votre regard se pose sur moi, haine ou mépris qu’importe…elle rapproche son visage, doucement prête à l’embrasser. Il suffirait d’un ordre et je vous embrasserais car vous le savez c’Est-ce que je veux, je veux que vous disiez. Alors Larsan, devenez réaliste…sa bouche effleure celle de son tuteur, aussi indécente que dominante, rendant l’instant incompréhensible. Faites ce que vous pensez faire et croyez donc que c’est vous qui dominé, puisque c’Est-ce que je veux vous faire croire.

Elle suspend ainsi l’instant, amusée, joueuse, elle se plait dans tout cela. Elle pense chaque mot, chaque parole car elle se sait fatale comme la veuve noire et elle désire qu’il le fasse, que son parfum se dépose sur ses chaires et qu’il se perde à croire qu’elle ne le voulait pas. Mais au lieu de se débattre, elle s’accrocherait, planterait ses dents et ses griffes et le rendrait fou pour le reste de leur misérable vie de moire.

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MessageSujet: Re: Déviance abjecte [PV Amélia]   Déviance abjecte [PV Amélia] Icon_minitimeDim 28 Juin - 23:06

La jeune femme colle son corps palpitant à celui de Valère, répondant à sa menace charnelle par l’acceptation brulante, la soumission à ses caprices. Imposant à son bourreau la tentation de son corps, de sa chaleur. De ses cuisses, de ses fesses, de sa poitrine. Et de ses lèvres. Sous le couvert de la domination Amélia se love contre lui, jouant de leur excitation mutuelle.
Valère contemple cette transformation comme on contemple un rêve qui se réalise, fantasme et cauchemar. Amélia n’est plus. En son corps une autre entité se dévoile, une entité avide de sang et de chair, de sexe et de violence. L’entité se fait provocante et aguichante, excitée par l’homme qu’elle n’a jamais supporté.

La nouvelle Amélia se veut dominatrice, jouant à provoquer, séduire et manipuler. Prédire et tenter, le poussant à assouvir sur elle toutes ses pulsions, allant jusqu’à en créer de nouvelles. Proclamant que c’est elle qui dirige, qui décide. Et qui contrôle ce qu’il va arriver, l’ayant décidé.

Valère n’est pas dupe. Qu’elle sache ce qu’il va lui arriver lui importe peu, le dominant n’est pas celui qui sait mais celui qui choisit et impose. Tout ce qu’elle décrit n’est que soumission cachée. A une différence prés.

Valère accepte ces caresses, sentant ses sens s’exciter et bruler au contact de sa charnelle proie. Accentuant son emprise sur ses hanches, caressant la croupe de la jeune femme il se penche à son oreille, comme pour lui murmurer un secret …
«Mes désirs sont des ordres. Et je ne demande jamais rien. »

Et comme pour illustrer ses propos, ses mains se saisissent de la taille de la jeune moire, la soulevant de terre avant de la plaquer contre le mur. Emprisonnant sa proie entre les briques et son torse, il la toise dans les yeux, la tenant toujours par la taille. Il sent ce corps tendu contre le sien, vibrant à chaque caresse violente, et lui-même se tend et palpite d’excitation. L’air est lourd de désir, d’envie, de soif bestiale et brutale.
« J’exige. »
Une de ses mains lâche la hanche et la saisi à la gorge alors qu’il avance son visage vers celui de la belle.
« Je prends. »

Il se penche vers elle. L’embrassant soudainement. De sa bouche, de ses lèvres, de sa langue. De tout son corps.
Un baiser brûlant de désir charnel. Il l’embrasse comme il la possèderait. Violement, totalement. Avec une impatience palpable alors que son corps se plaque encore d’avantage à celui d’Amélia.
Les mains de Valère la saisissant de nouveau à la taille pour la plaquer contre lui. Et remontent le long de ses hanches, découvrant le corps de la moire. Il éloigne son visage de celui de la jeune femme, interrompant leur baiser, la contemplant de nouveau. Nulle échappatoire pour elle cette fois.

« Et je profite. » finit-il avant de l’embrasser de nouveau. Ses mains plaquent la jeune femme au mur et la découvrent plus encore, s’insinuant vers ses fesses. Pour les saisir. Et plaquer les hanches d’Amélia au bas-ventre de Valère, lui faisant clairement sentir ce qui l’attend alors que leurs lèvres se dévorent violement.
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MessageSujet: Re: Déviance abjecte [PV Amélia]   Déviance abjecte [PV Amélia] Icon_minitimeLun 29 Juin - 23:10

Sa peau est bouillante, embrasée de désir, d’une flamme que Valère n’aurait pu éveiller plus violente. Elle sait et c’est étrange, qu’il est l’ennemi, l’opposition, l’adversaire et plus elle sent sa peau, son odeur, sa chaire, plus elle, elle s’envoute, se donne, prête à tout pour croquer son cuir, l’avilir entre ses bras, ses cuisses et le rendre sien. Il n’y aurait d’instant plus violent que celui là, alors qu’elle n’a qu’une envie, le laisser croire avant de reprendre le dessus, lui montrer ce que c’est que de posséder et se faire posséder, sans se débattre, sans forcer, simplement en sentant l’autre désirer, afin de l’envouter, l’engloutir. Sa peau a cette odeur, de vieux malt, d’alcool, de sueur, un parfum naturel et celui factice dont il embaume la demeure parfois. Son nez si proche en décèle chaque effluves, chaque volute et il gagne son nez sa gorge, entrainant un frisson , une obsession qu’elle n’avait jusque là pas deviné en elle. Pourtant un instant à suffit et voila qu’il l’obsède, la rend sienne et elle joue tout en se jouant d’elle-même, perdue entre domination et simple envie, mais elle veut planter ses griffes, sentir sa chair s’effondrer sous ses doigts et son torse se ruait sur elle….
Elle est devenue langoureuse, languissante , Amélia est née, mademoiselle de Saint Ange se présente, comme une succube endormie au fond de ses entrailles, la bête s’éveille, s’émancipe, prend corps et se montre. Ce qu’elle refoule, la moire qu’elle est, en a assez de rester là, sommeillant, elle veut, elle exige, elle impose et se dresse, éclot langoureuse dans ses chairs. Il la voit grandir, il la contemple, et son regard porté sur sa peau, sa tentation offre à la demoiselle toute l’emprise qui lui est nécessaire. Valère offre sans le savoir, l’excitation, l’envie à cette femme qui l’exécrait pourtant. Elle le veut, elle le tente et ne saura se satisfaire qu’à l’instant où il se pensera dominant, et qu’elle prendra sur lui le pas….

Il se laisse prendre au jeu, elle le laisse faire, chaque parole est lourdement pesé, elle le mène, elle l’entraine, elle fait exprès de parler ainsi, pour qu’il s’éveille, l’attrapa, la viole. Elle sait ce qu’il faut, elle sait sa réaction, pour le moment elle veut qu’il la saisisse sans plus de prétention que dévorer son corps, sans plus de prétention que de l’assouvir…

Au fond d’elle, elle le sent. Ca y est il croit qu’elle se soumet, qu’elle parle trop pour ne rien dire et elle voudrait en rire, mais elle se contente d’attendre, impatiente qu’il devienne aussi violent que l’odeur de sa peau, aussi fou qu’il est au fond de lui.

Il accepte ses gestes, comme c’est plaisant et il accentue les siens. Amélia pousse un soupire, sa force la subjugue, elle voudrait le mettre plus à nu, sentir sa peau sur la sienne, se débarrasser de ce qu’elle porte car la nudité lui plait plus que de raison et elle voudrait lui offrir ce corps qu’il n’a jamais eu encore, qu’il n’a jamais vu sans rien. Son haleine effleure sa joue, un souffle chaud dont l’alcool empeste la gorge, elle tremble, sourit, elle se plait dan tout cela. Elle le laisse parler, sa voix lui plait, elle est devenue différente, il se laisse happer et elle l’en mordrait presque…

Il la prend par surprise, subitement, il soulève son corps et un souffle s’emprisonne dans son torse, elle laisse un rire mutin s’échapper de ses lèvres, tout cela lui plait affreusement et plus il se croit au dessus, plus elle attend, le moment où elle le vaincra et ses mains la font frissonner. Il sait dominer comme elle saura le faire taire, son regard l’incendie, il ne devine rien de son manège et sans mot dire Amélia se laisse encore faire. L’air est bouillonnant, plus rien de vivant ne respire sauf les moires qui se défient encore, le corps de Valère compresse le siens, il brûle, ses sens sont en ébullition comme ceux de sa filleule et elle se tend, courbant son corps pour qu’il sente qu’elle est là et lorsque sa main atteint sa gorge, elle jubile. Son regard devient brûlant, elle le dévisage, elle sourit et se mord la lèvre. Et enfin il l’embrasse.
Ce baiser elle le redoutait mais un instant et tout s’efface, plus facile que de rire, il prend possession de ses lèvres, jouant de sa langue, arrachant un baiser violent. Il s’impatiente, il se presse, il pourrait presque l’écraser, mais plus la pression de son torse étouffe sa poitrine, plus elle se sait déviante, déviée sur son corps. Les mains de la jeune femme, s’attarde, parcourt glisse sur le dos de l’amant prêt à tout, et se retient un moment. Il glisse ses mains, la dénude, ses mains sont enflammée, elles la flagellent presque, rendant sa torture plus grande…

Il s’éloigne, elle le regarde, amusée, trahie, elle sourit, un sourire de démon, prête à tout pour le dérouter. Il pourrait la dévorer comme elle pourrait le mordre et il l’embrasse encore, plaquant ses hanches contre son bas ventre et elle sent alors le désir qui l’anime alors la voilà endiablée. Elle glisse une main sur son torse et enfonce ses ongles, déchirant sa peau entre ses griffes, son baiser attraper sa lèvre, elle le mord, elle se repait déjà de lui et d’une force de moire, par la pensée, elle le repousse, assez pour le plaquer lui sur le mur et elle s’amuse maintenant, attrapant son pantalon, elle le défait, avec force, violence, ses gestes ne sont pas doux, alors que son corps galbé laisse émaner indécence, ses cuisses fuselées éclosent plus qu’offensante à la vue de son tuteur et elle glisse une main par l’ouverture qu’elle vient de se faire. Doucement elle le dévisage, le provoque et se rapproche, ondulante, caressant la naissance du bas ventre de son tuteur et elle sourit.

-J’ai exigé, je vous ai laissé prendre, maintenant je profite.



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