Irréversible {Histoire de Battista Argento}

♪ Première ambiance suggérée ♪

Prénom : Battista

Nom : Argento

Age : 32 ans

Catégorie : Il est difficile de mettre Battista dans une boîte. S'il entend un discours convaincant en faveur des moires, il sera pro-moire. Si le lendemain un ami lui vante les mérites de l'équité, il pourrait se ranger du côté des résistants. On pourrait le croire neutre mais il ne l'est que rarement. Il est extrémiste mais versatile. Cela dit, en générale, il est pro-moire et sait sa race supérieure donc c'est ainsi que nous le définirons pour l'instant.




Battista est beau. Cette mention sera maintes fois répétée dans la description de la physionomie de notre héros mais il est important de souligner cette singularité ici car elle a son importance. Battista est doté d'une grande beauté et comme le papillon dont le battement d'ailes a des répercutions monumentales, sa plastique lui a maintes fois sauvé la mise et lui a évité bien des complications. Aussi, il a tendance à se reposer sur celle-ci, ne cherchant pas à faire l'effort supplémentaire quand un sourire charismatique lui sauve du tracas ou lui rapporte des faveurs.

Battista est un séducteur comme les italiens savent l'être. Il sait user de ses charmes et mettre ses atouts en valeur. Il connaît la force et le pouvoir d'attraction qu'il exerce sur les êtres (qu'ils soient humains ou moires). Il utilise donc ce pouvoir à volonté et bien au-delà de la simple séduction sexuelle, il use de son charme au travail, dans la vie courante, bref, à chaque fois qu'il a un service à demander.

Battista est un assidu. Il s'est créé une hygiène de vie, une routine quotidienne, et n'y déroge pratiquement jamais. Il entraîne son corps à tous les matins tel un militaire, il mange que ce qui est bon pour son corps, calculant comme un mathématicien chacune des composantes de son alimentation afin que son régime respecte les exigences de ses activités physiques. Son corps est un temple et il lui voue un véritable culte. Tous ses efforts cela dit, n'ont rien à voir avec le désir d'être en santé mais sont fondés sur des volontés purement superficielles.

Battista est gentil. Bien qu'il détienne toutes les qualités nécessaires pour faire de lui un égocentrique manipulateur, il n'est pas foncièrement méchant, au contraire. Le coeur sur la main, le désir de se faire aimer des siens fait de lui une personne à la fois aimable et serviable tant qu'on ne s'en fait pas un ennemi.

Battista est un battant. Son corps largement entraîné fait de lui un très bon combattant et il n'hésite jamais à défendre ce qui lui semble juste ou tout simplement sa vie. Bien qu'il préfère répandre l'amour plutôt que la mort, la vie lui a apprit que sans se défendre, il ne valait pas mieux que de la charpie.

Battista est un nostalgique. Doué d'une grande mémoire, il se souvient de toutes les délicatesses qu'on a pu lui faire et se sent infiniment redevable pour chacune d'entre elles. Il n'oublie jamais un service rendu.




Battista est un menteur. Bien qu'il puisse à l'occasion lire dans les pensées d'autrui, il souffre d'un terrible manque de confiance en lui ce qui le pousse continuellement à raconter des histoire. Pourtant, sa vie n'est pas banale et vu son charisme, personne ne comprend cette attitude mais il a cette manie de s'enfoncer toujours d'avantage dans les mensonges. Il a donc le don de séparer les gens un deux groupes, ceux qui, charmés et/ou stupides, avalent toutes les couleuvres et ceux qui ne trouvent aucun intérêt à l'écouter s'inventer une vie.

Battista est paresseux. Ça semble difficile à croire vu toute l'énergie qu'il met à son entraînement physique mais dans la vie et au boulot, il souffre d'une réelle paresse. Il est très doué pour faire faire ses tâches ingrates par ses collègues et il adore son état de moire pour une seule et unique raison; la possibilité d'avoir des esclaves pour ses corvées chiantes. Bien que fondamentalement gentil, il n'hésite pas à user de ses charmes, voir carrément manipuler, afin de sauver de l'énergie. Encore une fois, sa beauté y est pour beaucoup. N'ayant jamais eût à faire ses preuves, il a développé une tendance à ne pas s'intéresser à n'en faire le moins possible. Il ne s'intéresse d'ailleurs très peu à la politique et aux informations...

Battista est versatile. Sans être totalement con, il n'a pas vraiment le potentiel intellectuel pour se former une opinion propre. Très influençable, il est facile de lui faire prendre la position souhaitée dans un débat pour peu qu'on a de bons arguments. Son avis est donc variable et versatile ce qui fait qu'il change souvent d'avis quant au pouvoir des moires selon ses rencontres.

Battista est impatient. Quand il veut quelque chose, il le veut tout de suite et il a horreur d'attendre ou de travailler pour l'obtenir. Aussi, il change souvent de but quand il voit que les choses n'avancent pas assez rapidement à son goût.

Battista est égoïste. Bien qu'il soit toujours prêt à aider ceux qui sont dans le besoin, il ne s'offre jamais de lui-même, attendant toujours qu'on le lui demande et il n'accepte jamais si c'est à son détriment. Spécialement dans les relations amoureuses mais aussi dans ses relations en général, il pense d'abord à lui-même et à son bien être. C'est une façon relativement saine de penser mais dans son cas, la paresse jumelée à ce trait de caractère en fait un défaut.

Battista est rancunier. Doué d'une grande mémoire, il se souvient de toutes les délicatesses qu'on a pu lui faire et donc, également de toutes les merdes. S'il passe beaucoup de temps à ressasser le passé, il broie donc souvent du noir en repensant à ceux qui lui ont fait du mal d'une quelconque façon. Il ne pardonne rarement...

Battista est explosif. Un rien le rend joyeux, un rien le rend colérique. Un simple accrochage et vous passez de son meilleur ami à son pire ennemi. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il n'a pas beaucoup d'amis mais ceux qui datent ont toute sa confiance.




Battista est méchant. Un désir de vengeance bat au rythme de son coeur à chaque instant. Toujours un nouvel ennemi, toujours une raison d'exiger réparation. Il cherche constamment le moyen de blesser ceux qui ont pu lui faire du mal et prend tous les moyens nécessaires pour y parvenir. Il est le genre d'homme dont il est préférable d'être l'ami. Évaluant mal le tort qu'il cause en comparaison du tort dont il est affligé, il a tendance à exagérer les sentences.

Battista est bipolaire. Battista ne va pas bien, il explose de joie. Battista ne va pas mal, il veut s'ouvrir les veines. Battista ne déteste pas, il veut tuer... Et sa nature veut qu'il passe d'un état à l'autre, d'une euphorie intense à la plus profonde dépression à un rythme qui déstabilise le commun des mortels. Encore une fois, seuls ceux qui le connaissent bien ont appris à vivre avec ses deux pôles.

Battista est alcoolique. Dans ses périodes dépressives, il ne trouve souvent refuge qu'au fond de la bouteille. L'alcool étant un puissant dépresseur, il n'aide jamais sa cause et c'est la raison pour laquelle ces périodes se prolongent. Quand il finit par remonter la pente, quand enfin il se sent à nouveau heureux, il prend alors un coup pour célébrer ça...

Battista est violent. Généralement, il n'utilise la force que pour se défendre ou alors, en situation de combat mais l'alcool le rend souvent agressif. Il peut très bien avoir l'alcool joyeux ou l'alcool triste (il se souvient toujours avec honte de l'épisode où il avait pleurniché dans un bar pendant plus d'une heure... Par chance, c'était avant Francfort) mais il peut aussi avoir l'alcool très violent et se transformer en brute épaisse.

Battista est un sadique. Surtout masochiste dans les périodes de profonde dépression, extériorisant sa douleur intérieure en l'infligeant à son corps, il prend aisément le rôle du sadique dans ses périodes de colère noire, expulsant ses frustrations sur le corps de ses pauvres victimes. Si en plus il a trop bu, la perversion courtise la folie et leur alliance peut avoir des conséquences fatales...

Battista est amnésique. La consommation d'alcool en grande quantité provoque chez lui comme chez la plupart des hommes une amnésie au réveil. Dépendamment de la quantité ingurgité, il arrive qu'il puisse remettre les pièces du puzzle en place avec le temps mais il lui arrive souvent de simplement oublier la totalité d'une soirée arrosée. Il est bien connu que l'homme apprend de ses erreurs, encore faut-il qu'il s'en souvienne...




Détails à savoir : Il ne sort jamais sans son chat à neuf queues (un fouet de type "Cat O-nine Tails", un manche de bois au bout duquel pend neuf lanières de cuir, chacune nouée en son extrémité) attaché à sa ceinture.

Votre avatar : Raoul Bova --> Battista Argento

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♪ Seconde Ambiance Suggérée ♪

- T'as besoin d'aide avec ça ?

- Non merci, ça va ! Je ne débrouillerai tout seul !

Alors que le policier tournait les talons, Battista referma la malle qu'il trimballait depuis son appartement à travers Francfort. Honteux de sa maladresse, le moire n'avait pas osé demander de l'aide au flic. Qu'elle idée de traîner une malle aussi lourde tout seul. Déployant tout ce qui lui restait de force dans le corps, il réussit à traîner la malle jusqu'au dépotoir. C'est dans ce vaste terrain nauséabond qu'il abandonna son fardeau, franchement heureux et soulagé d'avoir débarrassé son appartement de ces ordures.

Enfin libéré de ce poids énorme, il se sentait léger comme l'air. Il pourrait maintenant aisément marcher jusque chez lui. La journée était belle, la température agréable. Bientôt, il songera à passer au ghetto se choisir un esclave à son goût mais pour l'heure, il allait profiter du beau temps et se balader en ville. Un fin sourire sur les lèvres, lançant des regards charmeurs à la ronde, il marchait dans les rues de Francfort avec l'aisance d'une panthère noire malgré l'épuisement de ses muscles et son intense mal de bloc.

Passant devant un bar, il décida de s'y arrêter pour se désaltérer un peu. En entrant, il se fît remarqué par deux jeunes et jolies demoiselles mais il ne leur prêta pas attention. Il se pencha au-dessus du bar pour passer sa commande au serveur. Plus loin, l'une des filles chuchota à l'oreille de son amie :

- Qu'il est beau !




Tirant avec difficulté la poignée de cuir de sa lourde malle, Battista sortit de l'ascenseur. Il jeta un coup d'oeil à l'accueil et fit un sourire charmant à Jim, le réceptionniste. Il laissa tombé la malle dans un bruit sourd puis s'approcha nonchalamment de l'employé.

- Salut Jim ! fit-il avec sa moue de beau gosse, accompagnant la salutation d'un clin d'oeil. Tu crois que tu pourrais m'appeller un taxi, s'il te plaît, mon paquet est sacrément lourd et je dois traverser toute la ville avec...

- Bien sûr, Monsieur Argento! Aucun souci !

*Les pédales, on peut leur faire faire ce qu'on veut !* pensa Battista.

Soyons francs, il relève du travail de Jim de faire appeler les voitures lorsque les résidents en ont besoin mais l'italien préférait toujours s'imaginer que c'était son charme "à tout casser" qui était responsable de ces bénéfices.

Quand le taxi arriva, le chauffeur l'aida à mettre la malle sur le siège arrière. Dans la voiture, la chaleur était intense et Battista ouvrit la fenêtre mais alors, c'est la poussière ambiante qui l'importuna. Il remonta la vitre puis tenta de faire la conversation au chauffeur mais ce dernier n'en avait rien à foutre malgré ce qu'il semblait démontrer. Battista entendit son flagrant manque d'intérêt et préféra passer cette impolitesse sous silence.

Arrivé près du dépotoir, le chauffeur feignit de venir l'aider à décharger la voiture mais le moire lui dit qu'il n'était pas nécessaire, voulant à tout prix mettre fin à cette rencontre désagréable au plus vite. Il sortit donc seul puis tira sur la malle qui, en tombant au sol, bascula sur le côté en s'ouvrant, laissant à vu son contenu; le cadavre raide et froid d'un homme.

*Merde !* pensa Battista alors que le taxi se sauvait déjà dans un crissement de pneu.

C'est alors qu'il vit un agent de l'ordre s'approcher de lui et de son paquet. Merde! Merde de merde! Le flic s'approcha, vit le cadavre de l'humain, regarda le moire puis, calmement, lui demanda :

- T'as besoin d'aide avec ça ?




Il fallu plusieurs secondes à Battista pour comprendre que le cri qu'il entendait venait de sa propre gorge. Étalé de tout son long dans une marre de sang, il fixait le cadavre raide et froid de Jasper, son esclave. Enfin, celui qui fût son esclave. Celui qui était son esclave encore hier... L'homme se leva d'un bond en tremblant.

- Dégueu, dégueu, DÉGUEU!!

Il fila sous la douche et lava frénétiquement son corps du sang de Jasper. Bon sang, mais qu'était-il arrivé hier soir ? Le moire tenta de s'en souvenir mais rien, le néant. Il se promit une nouvelle fois de ne plus jamais boire et cru à sa résolution sans savoir que quelques heures plus tard, elle serait déjà oubliée. Ce n'était pas lui, non, c'était impossible. Battista avait beaucoup de défaut mais il n'était pas un meurtrier. Quelqu'un avait sans doute pénétré sa chambre hier soir... Putain, il ne se souvenait même pas comment il avait bien pu se RENDRE jusque chez lui...

Sortant de la douche, il fixa encore quelques secondes le corps mort de Jasper. Si ce dernier avait été moire, Argento serait sans doute déjà en prison mais puisqu'il n'était qu'humain, les flics en auraient rien à foutre et ne se donneraient même pas la peine d'ouvrir une enquête. Ils ne se donneraient pas non plus la peine d'identifier le corps. Alors, qu'est-ce que Battista pouvait bien en faire ? Le moire tourna la tête et, du coin de l'oeil, aperçu sur le sol de sa chambre sa vieille malle...




Battista dormait paisiblement sur le dos dans son lit. Ses cheveux qu'il a toujours gardé assez courts étaient d'un brun presque noir et avaient tendance à friser un peu trop à son goût. Tous les traits de son visage étaient fins, un nez allongé mais peu large, des lèvres fines mais néanmoins invitantes, des oreilles discrètes, un menton étroit relevé d’une fossette. Ce matin là, son menton était couvert de poils très courts et noirs comme le charbon de deux jours. Quiconque s'y frotterait s'y irriterait...

Argento était un italien pure race. Si sa peau est devenue pâle après la disparition du soleil, elle était néanmoins un peu plus foncée que celle des autres vu sa nationalité. Le moire conservait une grande virilité corporelle. Il portait très souvent une jeune barbe de quelques jours et il s'était toujours entêté à conserver les poils foncés et frisés qui parsemaient son torse musclé. De présence imposante, son corps était élancé et ses mouvements fluides. Il avait cette façon de se mouvoir à la fois féline et un tantinet paresseuse si propre aux italiens. Même moire, son corps n’avait jamais oublié ses origines...

Battista Argento était grand, très grand même. Du haut de ses presque deux mètres, il plaisantait souvent en disant qu’il avait l’impression d’avoir le monde à ses pieds. Sous son drap blanc, ses cuisses étaient également velues de la même façon que son torse et également musclées. Ses fesses étaient bien rondes et ne manquaient pas d’attirer l’attention de ceux et celles qui étaient susceptibles de s’y intéresser. Ses poils pubiens étaient conservés mais étaient fréquemment coupés afin qu’ils n’excèdent jamais ceux du ventre et du torse. Son sexe non circoncit était de taille des plus respectables et de largeur qui génèrait souvent la jalousie de ceux qui ont eu la chance de l’apercevoir. Ce sexe pointait fièrement sous ce fin drap blanc, réaction matinale quotidienne.

Étirant une main large aux ongles parfaitement limés, le dormeur se retourna sur le côté puis ouvrit les yeux... Ses yeux avaient cette particularité qu’ils changeaient de couleur. Ils étaient généralement verts mais parfois, ils tiraient sur le bleu ou alors, ils pouvaient être gris comme l’acier. De sa main libre, il se frotta les yeux puis, lentement, il se releva. Il resta assis quelques secondes sur le bord du lit avant de se lever, nu. Il fît quelques pas avant de mettre le pied dans une flaque de sang. Surpris, il glissa et tomba dans l'hémoglobine de tout son corps. Les yeux arrondis, il vit enfin le cadavre de Jasper à trois centimètres de son visage, les yeux morts fixant les siens. Il fallu plusieurs secondes à Battista pour comprendre que le cri qu'il entendait venait de sa propre gorge.




*C'est un enfoiré, ce mec ! Je le déteste !* pensa Battista en titubant dans les rues de Francfort, une bouteille de gin à la main.

Il avait visiblement trop bu et les inconnus s'écartaient de son chemin, craignant d'éventuelles réactions spontanées et/ou violentes. Ça faisait bien longtemps qu'il marchait en pleine nuit noire et il fumait cigarettes sur cigarettes. Il marchait depuis longtemps mais tellement lentement qu'il avait fait en une heure un trajet qu'il fait normalement en vingt minutes.

Arrivé chez lui, il salua Guillaume à la réception. Guillaume était un beau blondinet du type "surfer dude" et il devait manifestement s'entraîner régulièrement à en croire ses épaules larges et ses pectoraux saillants sous sa chemise de travail. Battista s'approcha de lui tel une pute vers une voiture ralentissant...

- Hé, mon beau Guillaume... Tu veux monter chez moi, peut-être ?

- Monsieur Argento, je vous ai dis non les trois dernières fois, je ne changerai pas d'avis maintenant !

- Sale enfoiré !

- Bonne nuit, Monsieur Argento...

Honteux, Battista appela l'ascenseur et l'attendit impatiemment. Une fois dans la cage, il parla tout seul, maudissant cette putain d'agace à la réception. Puis, il se sentit nauséeux et pour faire passer cette soudaine envie de vomir, il but encore davantage.

Enfin sur son étage, il inséra sa clé dans la mauvaise serrure. Après trois portes différentes, il trouva enfin la bonne, celle qui ouvrait, puis surprit dans son appartement son esclave entrain de manger ses provisions.

- Jasper... T'as choisi la mauvaise soirée pour me faire chier...

Il fracassa sa bouteille de gin contre le mur puis, le regard noir, le tesson à la main, il avança vers le jeune humain...

♪ Troisième Ambiance Suggérée ♪

- Arrête de mentir, Battista ! Tu mens tout le temps ! hurla Jehn Aramis.

- Je ne te mens pas, Jehn...

- Arrêtes ! Tout ce que sors de ta bouche est mensonge ! Fiches-moi la paix ! Maintenant, tu n'es plus rien pour moi !

Jehn lui tourna le dos et quitta le bar. Battista, sous le choc, sentit son coeur se déchirer. Les larmes lui montèrent aux yeux rougis. Désemparé, il fit signe au serveur qui s'empressa de venir prendre sa commande. Battista se sentait triste comme il ne l'avait que rarement été. Et que faire d'autre de cette peine que de la noyer dans l'alcool...




Le coeur léger, Battista était incapable d'effacer le sourire béat de ses lèvres. Comme il était heureux d'avoir rendez-vous avec son ami. Jehn Aramis était très certainement l'homme qu'il aimait le plus au monde. Un homme digne de confiance, un homme sympa, un homme qui était son ami (un des seuls amis qui aient tenu la route jusqu'à aujourd'hui) et qui éveillait chez le moire un réel respect, voire peut-être des sentiments virils qui ne se partagent pas...

Vêtu simplement d'un jean pré usé et d'une chemise blanche ouverte sur son torse dont les muscles le rendaient si fier de lui, il pressa le pas, impatient de retrouver son ami. Arrivant à leur point de rencontre, le bar préféré de Jehn (Battista n'avait pas de bar préféré, il les aimaient tous sans favoritisme), il poussa la porte, le coeur battant.

- Jehn... souffla-t-il au summum du bonheur.

- Tu m'as encore menti, Battista ! lui répondit d'emblé le moire.

La rencontre ne s'annonçait pas joyeuse, finalement...




Le corps recouvert de sueur, Battista donnait les derniers coups de pelle sur la sépulture de son aïeule. Lâchant son outil, il se mit à genoux, la main sur le coeur, afin de prier une dernière fois sa grand-mère Allegra. Il se souvint d'une des dernières choses qu'elle avait dit avant sa mort. Francfort serait l'endroit où il vivrait heureux. Il devait se rendre en Allemagne.

Il ne tarda pas à faire ses valises, et entassa le peu de biens personnels qui lui restait dans une vieille malle appartenant à la défunte. Trois jours plus tard, il arriva enfin dans la ville rêvée par Allegra en passant par les trains divers. Il ne savait pas ce qui l'attendait dans cette ville mais il savait que les moires y étaient depuis peu bien plus respectés. Il savait aussi que les visions de sa grand-mère s'étaient toujours avérées justes. La vieille dame avait toujours eu ce don de voyance ce qui lui avait attiré bien des ennuis.

Arrivant en ville, l'italien ne savait pas quoi faire. Il n'avait nulle part où aller, il n'avait pas d'emploi, aucune spécialité. Il débarquait les mains vides dans une ville étrangère. Le stress lui donna envie d'une bière froide... Ou de douze... Il entra dans le premier bar qu'il vit, pressé de boire. Là, un homme qui avait déjà commencé à boire seul leva la tête vers lui. Battista le salua et, puisque seul, il vint s'assoire près de lui.

- Tu es nouveau en ville, hein ?

- Ouaip... Au fait, je suis Battista Argento !

- Je suis Jehn Aramis ! Bienvenue à Francfort...




- Non, je vous en pris, ne lui faites pas de mal ! supplia Battista.

- Elle est un des leurs... C'est un monstre ! Il faut l'exterminer...

- Mais elle n'est pas dangereuse...

- Ha non ? Regarde ce qu'elle a fait au miroir... On ne peut pas risquer qu'elle devienne violente... C'est un monstre !

La bande d'humains idiots et sadiques s'avança vers la pauvre vieille dame. L'un d'entre eux avait un flingue. Un coup de feu fût tiré. Une vie fût enlevée. Un jeune homme était orphelin...




Cela faisait bientôt trois jours que les Argento étaient logés dans le gymnase de l'école primaire de ce coin de Toscane avec les autres familles dont le grand tremblement de terre avait détruit les maisons. Battista en avait marre de cohabiter avec ces étrangers qui avaient tous peur de sa grand-mère à cause de sa maladie, cette infection à l'oeil droit qui le rendait blanc et vitreux. Ce soir-là, Allegra dit à son petit-fils qu'elle avait eût une nouvelle vision. Elle avait rêvé d'Allemagne, elle avait rêvé de Francfort. Ce n'est que là qu'il pourrait trouver la paix et être heureux.

- Peu importe ce qui arrive, promets-moi que tu iras à Francfort !

- D'accord, mais toi, tu feras quoi ?

Le jeune homme se mit à entendre une voix. Deux voix. Douze voix. Toutes les personnes présentes regardaient cette vielle dame en la traitant de sorcière, de vieille folle, de monstre... Ne pouvant plus les entendre, sentant la colère monter dans ses veines, Battista ferma les yeux. Sa rage atteignit son apogée quand soudain, un miroir derrière eux vola en éclats. Le silence dans la pièce. Plus personne n'osa parler ni penser. Du moins jusqu'à ce qu'une première personne dise haut et fort :

- C'est un monstre ! Tuons-la !

Battista savait que s'il leur disait la vérité, c'est lui qui se ferait descendre. Par lâcheté et par peur, il ne trouva qu'à dire :

- Non, je vous en pris, ne lui faites pas de mal !




Avez-vous la moindre idée de ce que c'est que de ne grandir sans avoir aucune idée de ce que ceux qui nous ont mis au monde pouvaient bien être ? J'ignore pourquoi j'ai grandit dans cette ignorance. J'ignore pourquoi Allegra n'a jamais voulu me le dire. Elle voulait me protéger sans doutes, mais me protéger de quoi ?

J'avais toujours respecté son désir de ne rien me dire et je n'avais jamais cherché à la torturer afin de connaître la vérité mais vient forcément le jour où l'on veut savoir d'où l'on vient, où ce désir est aussi pressant que le besoin de respirer. Cette journée-là, il n'était pas question qu'elle me cache encore des choses.

Alors, je l'ai confronté à mon retour de l'école. Au pied du mur, elle n'eût d'autres choix que de tout me dire. Et vous savez quoi ? Quand on vous cache des choses, c'est souvent pour votre bien !

Je regrette. J'aurais préféré ne pas savoir. Je préférais les histoires inventées, les contes de fée. C'est ça, l'ennuie avec la vérité, après qu'elle est dite, on ne peut plus l'effacer.

Sous le poids de la vérité, je me suis effondré et j'ai pleuré. Tremblant comme un enfant, je ne pouvais retenir mes sanglots. Puis, comme si elle voulait faire preuve de compassion, la terre aussi s'est mise à trembler... Les séismes furent nombreux et atteignirent les 8 et même 9 RF. Dans notre rue, toutes les maisons s'effondrèrent sur leurs fondations. Nous avons tous dû aller loger dans le gymnase de l'école du quartier. La rumeur des moires était forte et les voisins ne perdirent pas de temps à sottement accuser ma grand-mère. Et moi, au début, je n'ai pas prit sa défense. J'avais encore ses années de mensonge en travers de la gorge...




♪ Dernière Ambiance Suggérée ♪

La voiture de Battista était sa fierté. C'était pour ainsi dire la seule chose qui lui appartenait vraiment. La voiture, c'est la liberté et Battista avait longtemps travaillé pour l'obtenir.

Léa était une des plus belles filles de son cours de biologie. Il était tombé amoureux d'elle à la première seconde où ses yeux avaient croisé les siens. Léa, c'était l'Amour avec un grand A et Battista avait longtemps travaillé pour l'obtenir.

Battista embrassait sa copine depuis plusieurs minutes. Le film sur l'écran du drive-in avait cessé de les intéresser dès les premières répliques. Les mains du jeune homme se faisaient baladeuses et la fille semblait prête à s'offrir enfin à lui. C'est à ce moment qu'il entendit la fille qui pensait à Lupo, son ex, le mec baraqué qui fait du sport. Le jeune Argento explosa.

- Tu l'as encore en tête, hein ? Tu penses encore à lui, c'est pas vrai !

La mâchoire de Léa sembla tomber par terre. Mais la surprise céda rapidement place à l'horreur.

- Toi... Tu es comme eux ! Tu es l'un d'eux... Tu es... Un monstre !

Horrifiée, Léa sortit de la voiture et se sauva dans la nuit. Ce fût la dernière fois qu'il la vit...




Aucun mot dans aucune langue ne peut décrire la douleur qu'il ressentit pendant ces neufs jours. Tel Linda Blair dans L'Exorciste, Battista ne put rien faire d'autre que de rester au lit à hurler comme un dément. Allegra était resté à son chevet pendant tout ce temps, veillant sur lui, tentant de lui apporter du réconfort mais surtout, l'empêchant de mettre fin à ses jours. Elle ne cessa de lui répéter que ça allait passer, que c'était douloureux mais que ça allait passer. Et surtout, elle ne cessait de répéter qu'il serait quelqu'un d'extraordinaire après cette épreuve. Elle le savait car elle l'avait vu en rêve...

Cela faisait plusieurs mois que le ciel avait prit cette couleur de cendre et de poussière. En plus de la difficulté à respirer, Battista avait été particulièrement affecté par le manque de lumière. Le jeune homme avait depuis ces instants de noirceur sombré dans une profonde dépression. Le goût de vivre l'avait quitté depuis longtemps, déjà et cette soudaine et vive douleur dans tout son corps, dans tout son être, n'avait rien pour aider son état psychologique.

Puis, après neuf jours, la douleur disparue comme elle était venue. N'entendant plus ses cris, Allegra remercia le Seigneur et s'empressa de faire à son petit-fils un repas gargantuesque. Quand elle l'apporta à Battista, elle lui révéla que le Seigneur avait des plans pour lui. Qu'il aurait un jour la chance de choisir entre faire le bien et faire le mal et que cette décision changerait non seulement le reste de sa vie mais également le monde qui l'entoure. Il avait été élu. La main de Dieu l'avait pointé et choisi pour devenir un de Ses messagers. La douleur avait été nécessaire mais elle le mènerait à être plus grand que l'Homme...

Et, bien sûr, elle lui révéla tout ça sans même ouvrir la bouche...




Lorsque la guerre éclata, Battista n'était âgé que de 17 ans. Il aurait pu être appelé au champ de bataille mais ce fût une guerre somme toute très courte et n'ayant jamais fait l'armée, le jeune Argento était loin dans la liste des appelés. Aussi, même si personne n'est jamais sortit indemne de cette guerre, les répercutions dans la vie des Argento furent minimes.

Ayant rêvé à la guerre nucléaire et aux bombes, Allegra avait prévenu son protégé de ne pas sortir de la maison. Ils eurent plus de peur que de mal mais la peur, ils la ressentirent. Vivre enfermé en priant pour qu'aucun missile ne fasse exploser votre demeure (voire votre ville en entier) c'était l'horreur. Vivre dans la panique avait de quoi donner des cheveux gris à n'importe qui.

C'est à ce moment-là que l'oeil droit de celle que les gamins appelaient "la sorcière" s'infecta. Étonnamment, avec un oeil en moins, elle n'avait jamais semblée aussi lucide. Quand la fin de la guerre fut annoncée, le ciel avait changé à jamais et malheureusement pour eux, ils n'étaient pas au bout de leurs peines...

Allegra avait prévu une catastrophe. Elle n'avait aucun pouvoir paranormal, du moins, rien de plus que les gitans qui tirent au tarot. Mais elle avait ressentit que la planète allait mal et qu'elle allait bientôt se révolter. Et elle eût raison. La montée des eaux plongea le monde dans la peur panique et changea à jamais les politiques mondiales. Dans leur petite maison de Toscane, Allegra avait la foi que tout se passerait pour le mieux pour eux. Cependant, Battista, en adolescent aux hormones puissantes, tenait difficilement en place. Cela dit, quand il vit de ses yeux aux informations que la mappemonde se métamorphosait, il n'eût d'autre choix que de suivre les conseils de son aïeule. Une fois l'état du monde stabilisé, il ne manqua pas de la remercier, lui avouant que sans elle, il serait peut-être mort. À cette affirmation, Allegra répondit simplement :

- Il ne peut rien nous arriver si nous restons ensemble...




Battista était dans l'autobus avec sa tout première petite copine. Il avait 12 ans et devait donc encore prendre l'autobus pour aller la voir. Ils avaient passé de bons moments au cinéma et dans les restaurants jusqu'à ce jour où, là, dans ce transport en commun, elle lui posa la question fatidique.

- Qu'est-ce qu'ils font tes parents dans la vie ?

Le gamin avait alors raconté son histoire dans laquelle sa mère était une voleuse de tableaux bourrée de fric mais qui devait sans cesse changer de pays afin de ne pas se faire retrouver. Son père, quant à lui, était un pirate qui naviguait sur les sept mers. Les deux vivants de leurs différents crimes, ils avaient choisi de laisser leur enfant à la mère de sa mère, espérant qu'il connaîtrait un avenir plus glorieux. La gamine était peut-être jeune mais elle n'était pas conne. Elle se mit à rire de lui. Blessé dans son orgueil, Battista choisi de ne plus entretenir de relations avec elle.




À son tout premier jour d'école, Battista était très nerveux. Être séparé d'Allegra lui faisait peur. Il ne voulait jamais être séparé d'elle. Dans la classe, il ne dit mot à personne, les autres enfants ne semblant pas lui prêter attention. L'enseignante, quant à elle, semblait gentille du moins, jusqu'à ce qu'elle demande à ce que chacun de se présenter.

- Je m'appelle Battista !

- Bonjour Battista ! Dis-moi, qu'est-ce que tes parents font dans la vie ?

- Mon papa est un prince d'Égypte et ma maman est une princesse d'Orient !

Quand les autres enfants eurent cessé de rire, l'enseignante lui dit qu'il n'était pas bien de mentir et passa à l'élève suivant.




- Grand-maman, raconte moi une histoire...

- Très bien mais pas longue car nous devons nous lever tôt demain !

- Dis-moi qui est ma maman et mon papa !

- Tu la connais cette histoire !

- Oui mais je veux l'entendre encore !

- Alors, ton père est un riche prince d'Égypte qui un jour est venu en Toscane. Il a rencontré ta mère et ils se sont tout de suite aimés au premier regard. Ils ont été amoureux longtemps avant que tu arrives dans leur vie. Il y a maintenant quatre ans, ton père a amené ta mère en Égypte pour en faire une princesse d'Orient. Quand ton père sera roi, il viendra te chercher afin de faire de toi un prince. Maintenant, ferme tes jolis yeux et dors ! Tu ne voudrais pas être fatigué à ta première journée d'école, hein ?




♪ Ambiance Bonus ♪

Tenant son petit fils d'un an et demi dans les bras, Allegra se pencha au-dessus du cercueil de sa fille. Une larme roula sur sa joue gauche et ses lèvres tremblaient. Majestueuse dans sa robe noire, elle se retourna, tentant de garder la tête haute devant les invités. Elle observa chacun des invités, qu'ils soient voisins ou membres de la famille, Allegra savait qu'ils étaient tous hypocrites. Ils avaient traîné le nom de Verona dans la boue toute sa vie durant, d'abord à cause de son métier, ensuite à cause de sa maladie. Allegra avait envie de leur hurler de s'en aller. Ils n'avaient jamais fait attention à elle ni à sa fille. Pourquoi étaient-ils venus ici ? Ils avaient fait de leur vie un enfer et maintenant, repentants, ils venaient lui rendre un dernier hommage pour se donner bonne conscience. Allegra ravala sa hargne et prit place à une chaise reculée de la foule, serrant son petit-fils dans ses bras.

- Tu es tout ce que j'ai dans la vie, Battista ! murmura-t-elle à l'oreille de l'enfant. Et jamais nous ne nous séparerons...




Hurlant comme Linda Blair dans L'Exorciste, Verona, la prostituée du village, enfanta enfin du petit Battista Argento. Elle ignorait qui était son père tout comme elle ignorait de qui elle avait attrapé le SIDA. Bien sûr, elle avait d'abord voulu se faire avorter mais son médecin lui avait dit qu'avec la bonne médication, l'enfant avait 94% de chance d'être en parfaite santé. Tout le village crachait sur la pauvre Verona, la haïssant pour sa prostitution, l'accusant d'avoir briser des mariages ou pire, d'avoir donner le VIH à des hommes innocents. Elle avait alors pensé qu'avoir un enfant à elle, ça lui ferait une personne à aimer. Et bien sûr, une personne qui l'aimerait si elle arrivait à vivre assez longtemps pour le voir grandir.

Après trois heures de féroces contractions, elle mit au monde le petit Battista et quand elle le prit dans ses bras, elle sut tout de suite qu'elle avait prit la bonne décision. Émue, elle souriait béatement quand sa mère entra dans sa chambre d'hôpital. Quand Allegra posa les yeux sur le poupon, elle dit la seule phrase qui pouvait être dite à la vue de ce petit ange...

- Qu'il est beau !

Une fiche originale, des musiques (que pour une fois j'ai écouté) parfaitement appropriées aux évènements, un profil de personnage que l'on a pas l'habitude de voir, et enfin, un style absolument savoureux. En clair : un Grand Bravo!

Bienvenue !

Monsieur le juge, merci de m'ouvrir la porte ! ^^

Melvil, merci infiniment ! Ravi d'avoir trouvé les pièces musicales ayant suscité votre intérêt ! ^^

Au plaisir, cher ami !

S'il est une proie à bien étudier, avec patience et longueur de temps, il serait vous. Ah moins de pouvoir vous détourner de votre condition de Moire et lâcher toute votre violence sur vos congénères avant de vous achever d'une balle en pleine tête.

[HG : une splendide fiche, une bio vraiment originale dans sa structure, un personnage suffisamment complet et complexe pour susciter un grand intérêt. En un mot : génial !]

Dommage que nous ne puissions mieux nous entendre, Lion. Quoique si la bête que vous êtes pouvait dresser la belle que je suis, nous pourions sans doutes faire un carnage ensemble (reste à voir quel camp en pâtirait...).



HJ- Merci ! ^^ Ces compliments me vont droit au coeur !

Un homme que j'aimerais avoir dans mes équipes !

Un moire qui fait honneur !

nb : Une fiche excellente !

HJ- Je croyais bien que cette construction plaisaît à Benjamin Button ! -HJ

Pour peu que vous soyez convaincant, Von Berg, je me ralierais volontier a votre cause...

J'avais lu le caractère en me disant "mais que sera la l'histoire?"
Je ne suis pas déçue! Et j'en veux encore!

Formidable, je rejoins ces messieurs! *attends Jhen avec impatience*

Insatiable humaine, votre appétit vous conduira à votre perte...


(malgré tout, merci ! ^^ Je me joins à vous pour attendre Jhen...)

Et bien je suis là

Tu sais déjà ce que je pense, mais je ne résiste pas au plaisir de venir saluer la beauté de ta fiche. J'adore, je suis totalement fan! Un immense bravo!

Merci infiniment !

C'est un très grand plaisir de me retrouver ici si bien accompagné !